Continuation d'un petit bulletin de news sur la e-formation que je destine principalement à mes correspondants des Ministères de l’Égalité des territoires et du Logement (METL), et de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (MEDDE) - [Firefox recommandé] - Au ralenti à compter de mai 2012 (je suis en retraite)
Je recommande au lecteur de ces lignes, s'il est prêt à en prendre plein la vue, de commencer dès maintenant une visite attentive du site de OpenLearn, avec
Les cours sont des pages web structurées, dans lesquelles sont également proposées des formats alternatifs pour exporter les mêmes contenus vers des environnements différents :
Les réseaux sociaux dans l'apprentissage et l'enseignement dans le supérieur, vous connaissez ? Peut-être pas ! Voici deux occasions de vous faire une idée plus précise :
Plus de la moitié des nouveaux élèves de l'université de Leicester a utilisé Facebook pour se faire des contacts avant la rentrée. Les enseignants parient aussi sur les vertus pédagogiques de ces réseaux.
(pendant le séminaire de l'AMUE, hier également : "TICE et e-pédagogie - La nouvelle frontière de l'enseignement supérieur : moderniser l'enseignement ou enseigner autrement ?", dontles images sont déjà sur Canal-U.)
Ce séminaire est réuni à l'occasion de la sortie de l'ouvrage publié par l'AMUE "e-pédagogie à l'université : moderniser l'enseignement ou enseigner autrement ? ". Les articles de Sophie Pene sur le sujet y sont fléchés par des liens : Les universités SONT des réseaux sociaux !
Voir les pages sur le site de l'université de Leicester :
Si Facebook ne sert plus exclusivement à faciliter la mise en relation des étudiants de Harvard, c'est encore la meilleure manière pour les nouveaux entrants dans la plupart des universités de préparer leur rentrée. Tel est le principal enseignement d'une étude menée par des chercheurs de l'université de Leicester et intitulée "The Facebook Project".
Ces derniers se sont penchés sur l'utilisation par les étudiants en première année du réseau éponyme à des fins d'intégration. Leurs résultats sont sans appel : plus de la moitié de ces élèves se sont inscrits sur le groupe Facebook de l'université avant même d'avoir fait leur rentrée scolaire pour s'y faire des amis. Selon Jane Wellens, l'une des responsables du projet, "il est clair que Facebook est un liant hors pair pour permettre aux élèves de s'habituer à une nouvelle vie académique. Il s'annonce également comme un bon support pour améliorer la qualité de l'enseignement."
Améliorer l'accueil des élèves
Un tiers des personnes s'est en effet montré favorable à l'idée d'utiliser le réseau social pour parler régulièrement de son travail universitaire avec ses pairs. Près de la moitié des nouveaux étudiants désapprouve toutefois l'idée de pouvoir être contacté sur Facebook par ses professeurs et ses tuteurs.
Autrement dit, si les universités veulent se servir des réseaux sociaux pour communiquer elles-mêmes avec leurs élèves à des fins pédagogiques ou administratives, elles doivent rester prudentes. "Les jeunes se servent principalement de Facebook comme d'un outil de sociabilisation et la plupart d'entre eux veut conserver ce côté fun et informel. Ils craignent le mélange des genres entre vie affective et enseignement".
Sociabilité vs enseignement
Les professeurs ne doivent donc pas espérer transformer trop radicalement les réseaux sociaux grand public. C'est sans doute la raison pour laquelle l'université de Leicester a ouvert sa propre plate-forme communautaire. StartingUni est, comme son nom l'indique, un autre outil collaboratif d'intégration, avec podcasts, forums etc. Ce site pourrait par la suite servir de support à des enseignements en ligne. Les élèves sont prévenus dès qu'ils s'y inscrivent qu'il s'agit bien d'une plate-forme universitaire.
Pour le moment, c'est malgré tout Facebook qui garde les faveurs des élèves : la quasi-totalité des étudiants non encore inscrits avant la rentrée sont devenus membres du réseau sitôt celle-ci effectuée, que ce soit des anciens et nouveaux étudiants ou des membres du personnel de l'université.
La première application montrée estLa conférence Web au service de l'e-learning,avec une présentation rapide de Acrobat Connect Professional (anciennement Macromedia Breeze), qui est la solution de conférence Web d'Adobe. Adobe Acrobat Connect Pro dispose d'un module natif d'e-learning et de création de classes virtuelles interactives.
Ma science sur le sujet des classes virtuelles est toute récente. Je n'avais pas rencontré le sujet directement depuis le début de ce blog, mais il s'est imposé plusieurs fois depuis un mois(il doit donc figurer sur ce blog !) :
j'ai utilisé l'exemple de l'administration US des Routes (notre homologue aux US, le Federal HighWays Administration : FHWA) pour commencer, ; le 15 octobre, à initier le club des directeursde centres de formation du ministère sur la e-formation.
ola formation par Conférence Web synchrone depuis le poste de travail (WCT) = c'est cela la classe virtuelle,
ola formation par module de e-formation asynchrone (WBT),
ola téléformation avec vidéo en salle de téléconférence (VTC),
ola téléformation (audio).
Ce module montre justement comment le FHWA aide les responsables de projets formation en ligne à s’orienter dans le choix de solutions en technologies éducatives.
Je le trouve particulièrement astucieux :
oil distingue quatre grands cas, pour fixer les idées, mais les grands critères de choix sont énoncés d’une manière nuancée,
oil est en lui-même un exemple de grain de formation où on découvre l'outil Adobe ConnectPro (utilisé ici pour un module asynchrone) et où on comprend le parcours à faire pour concevoir un tel module: une fois que le message est défini, ce grain peut être fait assez vite
J’ai expérimenté la plateforme de Classe Virtuelle Saba-Centra sur laquelle j’ai été invité par Jean-Michel Tanguy (qui vient du Schapi rejoindre la direction de la Recherche et de l’Innovation du Commissariat général au Développement Durable). Une première réunion de la classe a eu lieu le 17 septembre matin. L’école nationale de la Météo à MétéoFrance (Laurent Borel) utilise cette solution Saba-Centra pour faire des classes virtuelles. Pour découvrir cette solution, aller sur le didacticiel pour voir de quoi il s’agit : la plateforme permet de faire des classes virtuelles, des e-réunions.
Cette expérimentation a surtout mis en évidence des problèmes d'infrastructure, d'équipement, de bande passante et de gestion des règles de sécurité pour pouvoir participer à une classe virtuelle depuis le site de La Défense du ministère (pas de micro ni de web cam sur les postes, par exemple).
Il y avait déjà beaucoup de raisons d'installer largement des technologies vidéo dans le ministèrepour multiplier les réunions à distance (il y a déjà bien sûr quelques salles de vidéoconférence) , mais cela ne s'est pas fait jusqu'à présent : la politique de e-formation, en prévoyant qu'elle recourra massivement à des modules intégrant des éléments de vidéo et à des classes virutelles, sera-t'elle la nouvelle occasion à ne pas manquer pour généraliser les technologies de conférence web ?
Il y aura des témoignages d'entreprises (j'avais diffusé les informations sur TICE 2008 vers quelques responsables de e-formation en entreprise) , dont je retrouve certains dans le programme :
Le 7 octobre, j'ai participé à une présentation de l'expérience de l'Ecole Nationale des Douanes, par le responsable de la cellule e-formation et chef de projet pédagogique Jean-Christophe Amoretti. La matinée était soutenue
par Syfadis (éditeur de la plateforme choisie par l'Ecole et plus largement par le ministère des Finances)
et par U&I Learning (éditeur de la solution "Atelier e-learning" pour soutenir la conception des scenarios et des storyboards, et industrialiser la production des contenus: présentation de Philippe Delanghe.
Voir sur ce même sujet l'article de Nicolas Deguerry sur les Actualités de la FOAD de Centre-Inffo : "Pourquoi déployer un dispositif de e-formation ? L’exemple des douanes", (dans Inffo Flash n° 733, 1er au 15 novembre 2008, dossier "E-learning : la mixité et l’ingénierie au pouvoir") J'ai particulièrement retenu :
l'impulsion donnée par l'Organisation Mondiale des Douanes, puis en 2005-2006 par l'Union Européenne : il y a une convention Douanes 2013, avec un article qui rend la e-formation obligatoire. La Commission Européenne a mis en placeune cellule e-learning qui produit des modules (avec U&I et l'Atelier e-learning comme prestataire pour la mediatisation)
l'organisation de la cellule, avec cinq personnes : chef de projet pédagogique, développeur, infographiste, administrateur de plateforme, consultants temporaires. Après une première expérience externalisée, la décision a été prise de développer les ressources de e-formation en interne ;
l'organisation de chacun des projets, avec le chef de projet pédagogique, un ou plusieurs enseignants, un(s) référent contenu (expert direction centrale), un expert d'un service oéprationnel, un informaticien du domaine s'il y a lieu. Insistance très forte sur les parties amont de préparation du story-board, qui débouche sur une médiatisation plus efficace.
J'ai beaucoup apprécié la démonstration de l' "Atelier e-learning", car je n'avais encore eu l'occasion de voir fonctionner ce genre d'outil. Or j'avais bien installé successivement son mon poste les "indispensables Education" de la suite MS Office, avec leur Scorm Toolkit, puis LCDS gratuit de Microsoft mais je me manquais vraiment d'idée pour voir comment on s'en sert. J'ai pu faire le lien avec l'Atelier : j'ai perçu le travail précis à faire par les formateurs pour mettre au point le déroulement exact des activités qui auront lieu à chaque écran du module, aidés dans l'atelier par la possibilité de modifier très facilement les paramètres de médiatisation.
Enfin, la présentation de la plateforme donne l'occasion
d'évoquer de manière claire les normes AICC-Scorm qui assurent l'interopérabilité des modules et des plateformes,
de montrer l'évolution des plateformes vers des fonctions plus globales : gestion de référentiels d'emploi et de compétences à l'amont pour construire une individualisation des parcours,intégration au système d'information RH-formation, ...
NB : dans ces séances de présentation de cas, on n'évoque que peu les bases plus théoriques sur lesquelles on s'appuie en réalité pour concevoir ces projets : psychologie cognitive, interfaces homme-machine, approche socio-constructiviste de la formation, etc ... .Il faut saisir au vol les informations correspondantes :
Dans un projet sous-traité, le chef de projet est titulaire d'un master multimedia éducatif. et mobilise des spécialistes en pédagogie, en graphisme, en multimédia, en informatique, en ingénierie éducative, en gestion de projet, etc ...
Pour les projets développés en interne par des utilisateurs de l'Atelier e-learning, U&I forme quelques concepteurs pédagogiques : après 2 jours de formation et quinze jours de prise en main, l'équipe peut commencer à utiliser les principales fonctions de l'Atelier
Il serait pourtant important de pouvoir faire toucher du doigt ces dimensions à tous ceux qui vont être parties prenantes de politiques de e-formation.
Il y avait hier la journée Formation continue de la CCIP, à la Bourse de Commerce de Paris
Sur le stand de la Centrale de Cas et de Médias Pédagogiques (service de la CCIP éditeur-distributeur de cas et de supports de formation pour le management et les sciences de gestion), j’ai échangé avec Suzanne Harmel et Yasmina Jankovic. L’expertise de CCMP porte spécifiquement sur la méthode des cas : elle a développé une méthode : « M.A.Ï.HEU.T.I.C. » d'accompagnement des enseignants pour la production de leurs études de cas et de leurs contenus de formation.
L'un des cas touche directement ce ministère (et m'a concerné lorsque j'étais DDE-adjoint dans les Yvelines) : le cas La Francilienne - Programme de formation à la concertation dans le domaine des grands projets de transport.
Ce programme a été co-financé par le MediaLab du Groupe Essec et le Centre de Recherche de l’Essec, ainsi que par le Programme de Recherche et d’innovation sur les Transports Terrestres, le PREDIT (subventionné lui-même par les Ministères de la Recherche, des Transports, de l’Environnement et de l’Industrie , par l’ADEME et l’ANVAR) dans le cadre du Programme mobilisateur Evaluation-Décision. Il est soutenu par Iréné et par l’IVTI.
Voyant que CCMP travaille avec 17 écoles d'ingénieurs, j’'ai évoqué le projet "EPI" (Evolution Personnelle et Insertion Professionnelle), soutenu par UNIT. Il s’agit de ressources créées à partir de cas "retours de stage", développées par un groupe d’écoles d'ingénieurs.
Le projet EPI a été présenté dans les appels à propositions UNIT 2007 et 2008 et il reçoit un financement partiel d'UNIT . Les ressources produites sont mutualisées et libres d'accès.
Mes échanges d’hier portaient sur les points suivants
y aurait-il des recoupements possibles entre les approches EPI et CCMP ?
quels conseils donner aux producteurs de cas EPI, à partir de M.A.Ï.HEU.T.I.C., pour tirer le meilleur parti de la méthode des cas ?
En approfondissant le sujet ce matin, j’ai trouvé d’autres rapprochements à explorer. En effet, il s’avère que CCMP a porté M.A.Ï.HEU.T.I.C. sur la chaîne éditorialeScenari(dont je parle souvent dans ce blog), en faisant développer le modèle XML correspondant. Voir
Le document de candidature du projet EPI 2008 se réfère lui aussi à un modèle Scenari développé pour EPI :
au delà de transfert à partir de la méthode M.A.Ï.HEU.T.I.C., le rapprochement entre les deux modèles Scenari pourrait donc éventuellement être fructueux.
Le projet « e-formation » de mon ministère (le MEEDDAT) est dans une phase d’initialisation (NB : je plaide pour que nous adoptions « e-formation » plutôt que « FOAD » : pourquoi parler de formation à distance alors qu’en e-formation l’on reste souvent devant son poste de travail ? Ce sont les centres de formation présentiels qui sont à distance !)
Je prévois que l’une des questions à traiter dans les prochains mois sera de faire connaître beaucoup plus largement le sujet « e-formation » lui-même : comment
communiquer, sensibiliser, informer, commencer à former,
sur les aspects majeurs de la e-formation,
en s’adressant à des cercles de plus en plus larges concernés par une telle politique dans une organisation de 50.000 personnes
alors que le sujet reste aujourd’hui très mal connu ?
Ah, si nous avions déjà les modules de e-formation et les plateformes en place pour traiter ce premier point !
Un sous-projet qui me tient à cœur devrait comprendre la mise en commun de documents sur la e-formation, pour que les partenaires internes puissent accéder à un corpus de base adapté.
Catherine Bettochi y a fait des recherches documentaires depuis quelques mois pour défricher le sujet de la comparaison entre plateformes LMS. Elle a rassemblés environ 150 signets sur delicious: http://delicious.com/ProjetFOAD, taggés avec une soixantaine de tags.
Je m’empresse de signaler ici cette ressource : c’est la première fois que j’ai l’occasion de rentrer dans delicious pour de bon,
je ne demande qu’à faire mes gammes pour commencer à m’en servir et à en comprendre les usages (ex : je suis un peu perdu dans le mode d'emploi des tags - c'est déjà le cas dans ce blog - : comment bien les choisir et bien les utiliser ?) ,
... et je suis très intéressé de voir des outils web 2.0 pointer le nez (en plus du présent blog !) dès maintenant, au moment du démarrage de ce projet :
Si vous ne connaissez pas delicious : il s’agit d’un outil de social bookmarking (partage de signets). Vous pouvez naviguer dans ces signets grâce aux mot-clés (tags) situés dans la colonne de droite ou grâce au moteur de recherche. Pour en savoir plus, vous pouvez télécharger une présentation ici.
Elle me conseille d'ajouter une extension delicious à mon navigateur, pour de nouvelles ressources en cliquant simplement sur un bouton.
Les extension pour IE ou Firefox sont à cette adresse : http://delicious.com/help/tools dans la rubrique "Browser buttons for saving bookmarks".
Catherine Bettochi évoque la suite des fonctions documentaires à mettre en place dans ce projet : « Pour la mise en commun des différentes solutions sont possibles (un wiki, une base documentaire, etc.). Une réflexion devra être entamée afin de déterminer quelle est la plus appropriée. »
On va vite toucher du doigt la convergence entre gestion des connaissances, travail collaboratif et e-formation :
constituer (parmi les dizaines de milliers de documents accessibles sur le web) une sélection organisée de documents numériques correspondant aux besoins des différents partenaires internes
organiser leur indexation en fonction des usages qui en seraient faits
une fois ces ressources rendues accessibles,imaginer des parcours de formation qui les mobilisent, des espaces d’échange et de débat, …