UnivCloud : l’université numérique 2.0 a franchi la première étape
Le projet de cloud universitaire collaboratif des
Établissements de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche de la Région Île
de France, issu du programme des Investissements d’avenir, a développé son
démonstrateur.
C’est sous les ors de la Sorbonne – l’une de nos plus
anciennes universités, tout un symbole ! – que les partenaires du consortium,
- et Cofely Ineo,
filiale de GDF Suez, et son PDG Guy Lacroix,
que le projet UnivCloud a
annoncé le développement de son démonstrateur.
Cloud
universitaire sur architecture unifiée
Basé sur des équipements Cisco UCS, avec du stockage EMC et une couche de virtualisation
VMware, conjointe avec une couche de gestion du cloud OpenStack, UnivCloud se
veut la première plateforme de cloud collaboratif destinée aux universités de
la région parisienne. Un modèle ouvert, qui se veut également réplicable.
L’objectif de cette première étape, réussie, était de
démontrer la faisabilité d’un cloud inter-inversitaire, dans un partenariat
réunissant 26 des 36 établissements universitaires membres de l’UNPIdF –
également acteurs de la recherche sur un territoire qui représente 40% de la
recherche en France – et des entreprises privées emmenées par Cofely Ineo,
acteur de premier plan du génie électrique et des communications.
UnivCloud a ainsi également embarqué trois start-up
françaises du domaine des IT, Activeeon pour l’orchestration du cloud en mode
open source, Cedexis pour l’optimisation du trafic IP, et UP’Generation pour la
personnalisation et l’optimisation des services.
Durant 21 mois, dont 5 mois de tests, une cinquantaine
d’ateliers ont permis de construire et d’expérimenter le démonstrateur.
Fonctionnel, il a été déployé sur deux sites, afin de préfigurer la plateforme
finale, qui sera déployée sur les sites de Paris Descartes et d’Evry. Quatre
volets principaux ont été étudiés : l’optimisation de l’infrastructure, le
provisionnement des ressources (UnivCloud sera multi-établissements), la
migration des applications, et les scénarios d’usages.
Un projet
universitaire ambitieux
UnivCloud s’adressera aux universités membres du
projet (une partie sera également plus largement ouverte, un volet Open Data
serait même envisagé), à leurs 600 000 étudiants, aux enseignants et aux
chercheurs. Un portail ‘utilisateurs’ de services leur permettra d’y accéder.
Tandis qu’un portail ‘exploitant’ sera réservé à l’exploitation du cloud.
Tous les types de services seront supportés. IaaS (Infrastructure
as à Service) pour le provisioning de serveurs virtuels. Il sera par
exemple possible d’y déployer SIFAC, le système de gestion des universités basé
sur SAP.
PaaS (Plateform as à Service) pour y faire migrer les applications
existantes. Ou encore SaaS (Software as à Service) pour consommer du
logiciel à la demande.
Présentation du projet UnivCloud à la Sorbonne, la
plus vieille université parisienne.
Un retour
également très politique
Les orateurs se sont succédés à la tribune de la
Grande Salle de la Sorbonne. A la pauvreté du discours technologique – qui
n’était certes pas l’objet de la manifestation, très… diplomatique – ils ont
substitué un discours autrement plus politique. Qui parfois frôlait le
règlement de compte entre ‘amis’ de bords différents. C’est un peu dommage tant
le projet est stratégique !
Simone Bonnafous : mettre l’innovation au coeur de
l’université.
Nous retiendrons le discours de Simone Bonnafous,
directrice générale de l’enseignement supérieur et de la recherche (DGESIP) du
ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche : « L’université
numérique régionale est un programme francilien, qui met fin à la concurrence
[des universités] au profit du collectif. Nous ferons travailler la jeunesse
avec les outils de leur génération. Nous apportons notre contribution à
l’innovation, avec un enseignement supérieur qui sait innover pédagogiquement
et transformer l’image ringarde de l’université. Nous plaçons nos étudiants en
situation d’activité et d’innovation. Nous rendons nos étudiants plus
audacieux. C’est une véritable révolution pédagogique. Nous les invitons à
étudier ici et à ne plus aller ailleurs. »
Quant à Guy Lacroix, PDG de Cofely Ineo, il a souligné
l’intérêt pour son entreprise d’un « projet à l’intelligence collective.
Nous travaillons sur un projet, avec un seul investissement, le projet. Il nous
a permis de rejeter l’objection du risque de cannibalisation par le privé des
savoirs universitaires. En se tournant vers les entreprises, l’université nous
apportera plus de solutions pour pouvoir traverser les crises. »
Source : Le Mag IT
UnivCloud : le Cloud privé interuniversitaire prêt pour les déploiements
UnivCloud, le projet de Cloud Computing privé et communautaire à destination des établissements
universitaires de la Région Ile-de-France, est officiellement sorti de ses phases de tests. Plaçant
ainsi le cloud ainsi que ses caractéristiques de mutualisation d’infrastructure et d’applications,
au coeur du monde de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche en France.
Piloté par l’Université Numérique Paris Ile-de-France (UNPIdF) et par Cofely Ineo (Groupe GDF
SUEZ), le projet de cloud inter-universitaire UnivCloud fait parti des 5 projets retenus dans le
cadre du programme «investissements d’avenir : développement de l’économie numérique» dédié au
Cloud Computing. UnivCloud associe pour la première fois dans un projet de recherche collaboratif
le monde universitaire à celui du monde industriel (Cofely Ineo) et des start-ups. Cedexis
(Optimisation des performances, Load Balancing, ...), Up Generation (personnalisation des services
client) et Activeeon (calcul distribué parallèle et Cloud en mode Open Source) ont notamment
participé aux phases d’expérimentation. Quelque 14 universités membres de l'UNPIdF ont également
participé aux phases d’étude et à l’analyse des besoins.
Les travaux, démarrés en novembre 2011, ont permis de créer un pilote ainsi qu’un prototype
d’infrastructure et de services, dont les phases de test ont débuté il y 5 mois. Une plate-forme de
test opérationnelle, et dotée de toutes les fonctions prévues, mais à l’échelle réduite, a été
déployée auprès de deux établissements, Paris Descartes et Evry Val d'Essonne. «La plate-forme
dispose aujourd'hui de toutes les fonctionnalités d'un cloud communautaire et est parfaitement
opérationnelle», ont rappelé Philippe Boutry, Président de l'Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne,
établissement porteur du projet Université Numérique Paris Ile-de-France (UNPIdF), et Guy Lacroix,
Président-Directeur Général de Cofely Ineo, marquant ainsi officiellement la fin des phases
expérimentales. Début 2014, débuteront ainsi les déploiements opérationnels. A terme, ce cloud
inter-universitaire vise potentiellement 600 000 utilisateurs, des enseignants et chercheurs (27
000) aux étudiants (500 000), en passant par le personnel administratif et les équipes de la DSI
(23 000). 37 établissements sont concernés.
60 salles informatiques et 3000 serveurs physiques mutualisés
Ce Cloud communautaire, dont l’intégration applicative est assurée par Cofely Ineo, a pour
vocation de proposer une infrastructure IT mutualisée et de mettre à disposition un
catalogue de services personnalisés et d’applications à l’ensemble des établissements.
Infrastructure, ressources informatiques et services seront ainsi facturés à la consommation, comme
le prévoit le traditionnel modèle «à l’usage» du Cloud. UnivCloud devrait ainsi mutualiser plus de
60 salles machines et plus de 3 000 serveurs physiques, comme l’indique un
descriptif du projet (PDF) publié en mai 2013. Parmi les objectifs visés, outre la réduction
des coûts évidente, le consortium en charge du projet prévoit notamment «une amélioration des
services numériques», une «réduction de l’empreinte carbone» et «une amélioration de la qualité de
services aux usagers»
Dans le détail, UnivCloud proposera les trois couches du Cloud, Iaas, Paas et Saas qui
répondront ainsi aux besoins de l’ensemble du public visé. Ainsi côté Iaas, «l’infrastructure
permet l’installation de tout type de logiciel métier et le déplacement de tout type de serveur
dans le cloud afin de réduire les coûts», indique un document publié sur SlideShare.
Ce cloud Iaas permettra notamment d’installer «le système de gestion financière et comptable des
universités (SIFAC), fonctionnant sur une souche SAP ». Selon le schéma architectural de
l’expérimentation, l’infrastructure repose sur des services VMware et OpenStack, le tout connecté à
au réseau RENATER, qui assurera notamment des services de fédération d’identités. Cisco et EMC y
ont également apporté leurs technologies.
La couche Paas permettra par exemple aux utilisateurs de «pousser leurs applications dans le Cloud»
ou «de développer de nouvelles applications avec les outils des fournisseurs». «Dans cette partie
sont envisagées plusieurs applications, de la messagerie à la Web conférence», indique le
consortium dans sa présentation du projet.
Quelles applications seront accessibles via UnivCloud ? Selon le site du projet, les
enseignants-chercheurs ainsi que les étudiants auront accès
- à une plate-forme d’enseignement,
- à des
espaces individuels ou collaboratifs,
- à des outils de visioconférences et à des classes virtuelles
en présentiel,
- à des fonctions de messagerie instantanée
- et un accès à des bases documentaires.
Des
applicatifs liés à la gestion des salles ainsi qu’à la sauvegarde des données, notamment contenues
dans les portables, seront également mis à disposition.
Pour le personnel administratif, les ERP seront également portés sur l’infrastructure de Cloud. Des
outils liés à l’archivage légal ainsi qu’un coffre-fort individualisé seront également déployés.
Des fonctions de facturation à l’usage, de pilotage et l’allocation de ressources sont aussi
déployées notamment pour la DSI.
Enfin, UnivCloud proposera également des services publics, comme
- la mise en ligne de résultats de
recherche
- ou encore des cours en ligne.