lundi 30 juin 2008

Mobile learning en Développement Durable

[Les Echos 30 juin 2008]

Voici une nouvelle recette de formation, grandeur nature, à découvrir, à goûter et à savourer : une école d'ingénieurs, Telecom Bretagne, expérimente le mobile Learning, et précisément sur un sujet qui touche le MEEDDAT.


Du 9 au 30 avril, une trentaine d'élèves de TELECOM Bretagne ont participé à une aventure inédite le "Trek Telecom" : suivre leurs cours en "mobile learning", tout en sillonnant l'Europe. Ils préparent maintenant le rapport de leurs expériences de voyage et développent des produits en rapport avec le fil rouge « développement durable » de leur projet.


Cliquez iciLe mur dépolluant installé dans le Centre d'échanges de Perrache, à Lyon, une des technologies recensées par les étudiants. Ce mur constitue un biofiltre végétalisé, c'est une technologie intermédiaire entre la biofiltration, où des micro organismes dégradent des polluants, et la phytoremédiation, où on utilise les capacités des plantes à décontaminer, par exemple des sols.


C'est une sorte d'herbier technologique. Ses pages électroniques explorent les technologies liées au développement durable en vigueur sur le Vieux Continent, de la chaudière à biomasse au scooter à hydrogène ou au téléphone solaire. En ligne depuis la semaine dernière, ce document reste, à la manière d'une encyclopédie Wikipedia, à la disposition des entreprises ou des particuliers qui souhaitent l'enrichir. Le rapport complet de leur projet est disponible ici.

Ce panorama des technologies vertes est dressé par huit élèves de Télécom Bretagne. Il résulte d'un périple de 2.000 kilomètres et de trois semaines, effectué par ces apprentis ingénieurs à la demande de leur école, à travers l'Allemagne, la Suisse, l'Italie et la France.

Après quelques cours sur le développement durable dans l'enceinte brestoise de leur établissement, ces volontaires ont sélectionné une vingtaine d'écoles, d'organisations environnementales et d'entreprises à visiter. A l'instar de la Centrale d'Elyo à Grenoble, de l'usine de BMW à Munich ou encore des coulisses de l'Agence régionale pour la protection environnementale à Milan.

« Fiat, Siemens, France Télécom... Ils avaient carte blanche pour gérer leur périple de A à Z », raconte Bernard Gourvennec, enseignant chercheur à Télécom Bretagne. Mais aussi

  • 10.000 euros en poche, alloués par des sponsors comme l'association Modulowatt, spécialisée dans les transports écologiques.
  • sans compter quelques outils :
    • en plus d'un soutien financier, Orange a, en effet, prêté à l'équipe un téléphone intelligent et une carte 3G+.
    • de même, la société Makina Corpus a fourni les systèmes d'informations géographiques qui ont permis aux élèves de baliser leur parcours. Dans leurs sacs à dos, enfin, se trouvait un ordinateur.

Un test grandeur nature

L'équipe, baptisée « Télécompagnons », devait

  • animer un blog au quotidien
  • et suivre des cours, le lundi, le mercredi et le vendredi, en se servant de technologies d'apprentissage à distance expérimentées par l'école.

Lors du périple, ils ont pu

  • télécharger des leçons stockées sur l'intranet de Télécom Bretagne,
  • suivre des cours sur Second Life ou via Skype
  • ou décoder des messages cryptés de leurs professeurs par e-mail.

« L'idée était aussi de tester les technologies de mobile learning proposées par l'école », raconte Céline Lleu, membre de l'équipe. Un test grandeur nature également pour les professeurs. « Sur le plan pédagogique, c'était très riche d'enseignements, estime Bernard Gourvennec. On se rend compte que les technologies sont au rendez-vous, mais qu'il reste à adapter le support et l'enseignement du cours : une présentation Powerpoint déposée seule sur un intranet ne suffit absolument pas. »

Restés à Brest, deux élèves ont fait en sorte que la technologie tienne ses promesses.

Mais, au-delà des outils d'e-learning, « l'initiative a permis à ces jeunes d'acquérir des connaissances écologiques que nous n'avions pas et qui sont pourtant primordiales », commente Guy Nègre, PDG de MDI, une des sociétés visitées. Cette entreprise de Sophia-Antipolis, qui vient de conclure un accord avec Tata Motors pour exploiter sa technologie en Inde, a conçu une automobile qui utilise de l'air comprimé en guise de carburant. Télécom Bretagne voit sur le long terme. « L'école forme de futurs ingénieurs qui devront tenir compte de l'écologie en bâtissant les technologies de demain », renchérit Aymeric Poulain-Maubant, ancien de Télécom Bretagne et chef de projet du Trek Télécom.

Et bien d'autres projets

De retour à Brest, ces étudiants, en première et deuxième année, n'en ont pas fini pour autant. Après avoir mis en ligne leur « wiki », ils doivent rédiger le bilan des forces et des faiblesses des outils de leurs sponsors, comme, par exemple, le frein que représente le coût des communications à l'étranger. Enfin, noté dans leur cursus diplômant, le Trek se soldera par la remise d'un rapport à leurs enseignants et une soutenance de thèse à la fin de ce mois.

Toutefois, les Télécompagnons n'étaient pas les seuls élèves de Télécom Bretagne à participer au Trek. Sur le thème du développement durable, trois autres projets ont été menés parallèlement.

  • L'équipe d'Espoir Trek devait sensibiliser la population marocaine au développement durable.
  • L'équipe des Greentrekkers a réalisé la simulation d'une éco-entreprise sur Second Life
  • l'équipe de Trek Tonic était chargée de rédiger un recueil de bonnes pratiques pour les collectivités littorales sur la gestion de l'eau.

Télécom Bretagne envisage de renouveler l'opération en 2009.

LAURANCE N'KAOUA




vendredi 20 juin 2008

Apprenez en ligne avec les fonctionnaires canadiens

Pour voir la e-formation par les deux bouts, voici une proposition à deux vitesses de visite du "Campus Direct" de l'Ecole des Fonctionnaires du Canada
  1. Suivre un cours en ligne gratuit, "La traversée vers l'apprentissage en ligne !"
C'est un cours en libre accès sur l'initiation à la e-formation. Vous pouvez le tester, et voir s'il faut le recommander (voire l'imposer) à ceux qui vont avoir à travailler sur le sujet :

http://courses.campusdirect.gc.ca/courses/custom/ccmd_pte/globals/index_f.asp

Ce cours présente un survol complet de l'apprentissage en ligne et offre une occasion unique d'en faire l'expérience dans le cadre de ses exercices pratiques.

Avec l'apprentissage en ligne, vous prenez le volant ! C'est vous qui décidez le parcours et ce que vous voulez apprendre. Alors, prenez en main votre apprentissage en ligne et suivez la route de La traversée vers l'apprentissage en ligne !

2. pour bâtir une vision ambitieuse à moyen terme, visitez le Campus en ligne de l'Ecole de la Fonction Publique du Canada ... et son somptueux catalogue d'apprentissages en ligne

La formation précédente est en libre service sur le site de e-formation des fonctionnaires du Canada.

Voir le catalogue des cours en ligne de ce site : http://www.campusdirect.gc.ca/d/daa_f.asp

Quizz (plusieurs réponses possibles) :
  1. il y a de quoi rêver pour construire une vision d'un projet pour des ministères français ;
  2. il y a de quoi continuer à se renseigner, faire le tour du site pour voir comment ça marche, etc ...
  3. il y a de quoi montrer, faire réfléchir, convaincre, ...
  4. et organiser un voyage d'étude interministériel au Canada.

lundi 16 juin 2008

Tout, vous saurez tout sur le e-learning au Royaume-Uni



J'ai évoqué ici le 9 janvier ( E-learning au Royaume-Uni : un organe partenarial de promotion) l'intérêt de l'exemple britannique au vu d'un premier parcours encore sommaire de sites publics sur la e-formation.

Ayant vu sur les flux RSS de ce blog qu'Educnet venait de signaler deux rapports, par des émissaires du pôle de compétitivité des contenus numériques Cap Digital Paris Région, je me suis empressé de les consulter : ils sont très intéressants !

Je vous recommande de lire vous aussi ces rapports très stimulants

Avec ces documents, on est en effet au coeur du sujet "quelle politique nationale de partenariat public-privé pour la e-formation ?". Ce n'est donc pas par hasard que ces documents sont émis par le pôle de compétitivité des contenus numériques Cap Digital Paris Région, qui associé des industriels et des universitaires réunis dans une coordination

Les rapport sont issus de rencontres lors du salon BETT 2008. Créé en 1985, le BETT est devenu l’un des plus importants salons internationaux des TICE et de l’Education numérique
    • Il prolonge déébut juin sur le même sujet, par un commentaire de la journée du séminaire international TEMATICE du 28 mai sur le sujet "Technologies et pédagogies dans l’enseignement supérieur : le cas de l'Université Ouverte du Royaume Uni"
  • Philippe Portelli, directeur des ressources et des Technologies au CNDP, a coordonné dans le second rapport les contributions issues d'une mission d'études menée au BETT en janvier 2008. Il y présente les grandes caractéristiques de ce salon et les différentes organisations, gouvernementales, privées ou associatives, qui concourent à la mise en oeuvre de la politique britannique des TICE.

Parallèlement, l'ambassade de France à Londres a publié le 1er février 2008 une note de veille scientifique "Le Web 2.0 et les universités au Royaume-Uni" :

L'adoption massive des outils du web 2.0 par les étudiants britanniques a incité les universités du Royaume-Uni à s'intéresser à ces évolutions. De nombreux rapports ont été publiés précisant les actions à mettre en place afin de les intégrer. Les deux premières parties de ce document rappellent quels sont les principaux outils du Web 2.0, la troisième partie donnant des exemples d'utilisation et des retours d'expériences d'universités britanniques :

  • Une nouvelle population d'étudiants
  • Etude comparative de trois universités : Leeds, Warwick et Brighton
  • La stratégie Web 2.0 de l'Université d'Edimbourg

L'auteur de la note s'appuie sur la consultation de quelques documents (dont celui d'Isabelle Dremeau, que j'ai évoqué ici le 20 janvier (à la fin de l'article Grenelle de l'environnement, donc e-formation )

Voici mes propres commentaires et idées

  • cela fait plusieurs sources l'information sur les TICE au Royaume Uni repérées et diffusés dans nos milieux en quelques jours ... ce qui montre que nos systèmes de veille existent et fonctionnent ! ... sachons nous en servir !
  • je crois qu'il y a beaucoup à apprendre à tous les niveaux à partir de la politique UK : profitons-en pour faire de l' "intelligence" (au sens anglais : veille stratégique afin de déboucher sur une amélioration des dispositifs français).
  • à partir de cet exemple, les UNT et/ou la SDTICE pourraient voir avec le ministère des affaires étrangères comment inscrire cet axe de veille dans les thèmes suivis par les services scientifiques des ambassades ... et avec nos réseaux nationaux comment traiter ces informations pour que cette veille soit suivie d'effets
  • Si les documents anglais peuvent faire avancer les esprits en France ("nul n'est prophète en son pays"), servons-nous en dans ce sens dans la communication sur les TICE : par exemple pour montrer à tous les employeurs (en particulier ceux qui sont dans les instances d'orientation des établissements de formation) que les "digital natives" sont à leurs portes.
  • les outils du web 2.0 devraient sans doute être pris en compte dans les C2i ; plus largement, des stratégies de formation à la maîtrise des différentes dimensions du travail collaboratif dans une organisation en réseau doivent absolument être développées (c'est la version 2010 des formations à la conduite de réunion, à la dynamique des groupes, de l'initiation aux sciences sociales, à la psychosociologie et à la sociologie du travail, etc ... qu'on suivait il y a 30 ou 40 ans).

mercredi 11 juin 2008

Les étudiants en ingénierie australiens font des Travaux Pratiques virtuels

Les laboratoires de recherche scientifique migrent sur Internet

(Source : L'Atelier BNP-Paribas, 11 juin 2008)

Pour réaliser les expériences nécessaires à leurs études, les étudiants scientifiques de l'UTS University n'ont plus besoin que d'une connexion Internet : le laboratoire est désormais sur le web.

Publié le 11 Juin 2008
Image labo-virtuel

Plus besoin de se déplacer pour réaliser des expériences en laboratoire. L'UTS University de Sydney a lancé en partenariat avec l'Etat australien un site permettant aux étudiants des disciplines scientifiques de mener des expériences à distance. Ce, quels que soient l'heure et l'endroit où ils se trouvent.


Ce laboratoire virtuel fonctionne via une plate-forme logicielle, reliée à un centre de données et à divers équipements. Pour en profiter, il suffit de se connecter et de se rendre sur le site, qui fonctionne comme un univers virtuel en temps réel. Les participants reçoivent alors les données dont ils ont besoin pour mener leurs recherches. Et selon les responsables du projet, ce ne sont pas moins de mille étudiants par semestre qui peuvent se rendre virtuellement dans les locaux. Ce, pour mener des expériences dans un grand nombre de disciplines comme la dynamique des fluides, la mécatronique ou l'ingénierie.

Plus de tests, moins de casse

"Le laboratoire a d'abord été conçu pour donner plus de flexibilité aux étudiants", explique Archie Johnston, professeur d'ingénierie à l'université. Et d'ajouter :"L'initiative permet également d'utiliser des équipements coûteux et fragiles sans le risque de les abîmer ou de mal les manipuler. Elle a aussi permis de mener un plus grand nombre d'expériences que si celles-ci avaient dû être testées à la manière traditionnelle".

Seul regret : les responsables du projet n'expliquent pas comment le laboratoire fonctionne réellement, et de quel degré d'autonomie disposent les étudiants. Ni si les tests sont virtuellement surveillés, ou tout du moins supervisés par des membres du corps enseignant.

Vers une généralisation de l'expérience virtuelle

Reste que le système devrait à terme être utilisé comme le support principal pour les recherches que les élèves doivent effectuer en laboratoire. "Nous croyons que ce type de support pourrait remplacer éventuellement les méthodes traditionnelles de test en laboratoire", souligne Archie Johnston, professeur d'ingénierie à l'université. L'initiative devrait d'ailleurs être élargie peu à peu au pays. Les expériences nécessitant une manipulation physique mises à part, évidemment.

La mise en place de solutions d'apprentissage à distance se multiplie dans les universités : celle de Nottingham, par exemple, propose depuis près d'un an plusieurs supports visuels (par exemple les Visual Learning Labs) permettant aux étudiants de suivre leurs cours en permanence. A noter : l'université a bénéficié d'une enveloppe de 50 000 dollars de la part de la Motorola Foundation pour mener son projet.

vendredi 6 juin 2008

Socio-constructivistes de tous les pays, participez aux ateliers-TICE et aux wikis-TICE des Assises du numérique !

Je découvre sur le site des Assises du numérique et sur le wiki des Assises du numérique qu'il est prévu des ateliers sur les TICE et les universités numériques.


Première impression : cette opération recourt à des outils collaboratifs assez complets et intéressants (XWIKI pour le wiki, anonyme pour le site), sur lequels on peut se faire la main, ... et qu'on aimerait bien avoir en permanence dans son organisation pour faire des gammes et évoluer ensemble vers des organisations web2.0.

Voila donc une occasion de pratiquer du web2.0 dans une discussion publique en ligne, avec l'espoir que, de ces formes de contribution appuyées sur des outils collaboratifs adhoc,
  • deviendront visibles et partagées des connaissances précédemment cachées,
  • surgiront des consensus,
  • naîtront des idées nouvelles, ... .
C'est d'ailleurs bien ce que nous attendons des outils collaboratifs qui sont sur nos plateformes de formation, non ? Participons-y donc, pour être cohérents avec le paradigme socio-constructiviste qui est devenu incontournable dans le monde de la formation ! ( voir ici une présentation du socio-constructivisme qui peut aussi servir dans une initiation à la gestion des connaissances )


1. Les TIC: une obligation pour enseigner aujourd'huiUsage24/06/2008Paris
Jean-Yves Capul (MEN / STSI / SDTICE)

Les TIC: une obligation pour enseigner aujourd’hui

Lycée Louis le Grand

123 rue saint Jacques
75005 Paris



Université numérique, présidée par Valérie Pécresse, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche
10/07/2008Paris9h 18h

Université numérique

pilote : Henri Isaac intervenants : pf G. Musca (liste à compléter)
Inscriptions : catherine.fabreguettes@education.gouv.fr



Il y a un wiki (aujourd'hui très peu fréquenté) pour chacun de ces ateliers. Il est difficile d'apprécier quel rôle vont jouer ces wikis et ces ateliers et l'importance d'y participer ... mais si personne n'y va, les choses bougeront encore moins vite !

Je serais donc d'avis de proposer une utilisation un peu volontariste de ces wikis (j'y ai mis mon grain de sel pour faire mes premières gammes sur wiki et amorcer la pompe).