J'ai rencontré Patrick Guiraud, Cimbéton, sur le stand de la FNB lors du Salon des Maires et des Collectivités Locales fin 2005. Sa mission à Cimbéton est de développer des actions de formation et d'actualisation des connaissances vers les enseignants et les professionnels du Génie Civil. Les professions du ciment et du béton soutiennent ainsi de cette manière l'Ecole Française du Béton'.
Il cherchait comment démultiplier ses actions de formation aux règles de calcul européennes : les Eurocodes , qui obligent aujourd'hui à actualiser les connaissances d'une large population d'ingénieurs et de techniciens dispersée dans des nombreux bureaux d'étude de génie civil et de bâtiment.
De mon côté, je portais la préoccupation d'UNIT d'ouvrir clairement une sorte de "collège Génie Civil", le domaine étant encore peu représenté. Une des grandes oritentations d'UNIT est de rechercher une implication des professionnels dans la définition des besoins et le montage des projets. Ce premier contact avec Patrick Guiraud était donc une très bonne pioche ! Lors de la publication de l'appel à proposition UNIT 2006, je lui ai transféré l'information le jour même.
Cimbéton a immédiatement su organiser le montage d'un projet (intitulé "BA Cortex"), qui a été retenu en septembre 2006 pour une première tranche annuelle. C'est toute une communauté qui s'organise pour conduire ce projet à terme, en répartissant le travail et en assutant la cohérence d'ensemble dans une organisation de projet :
- IUT de Rennes Département Génie Civil (Christophe Lanos)
- INSA de Rennes Département Génie Civil et Urbanisme (Charles Casandjian)
- Laboratoire Central des Ponts et Chaussées, Paris
- IUT Bordeaux 1, Département Génie Civil
- École des mines d’Ales
- Insitut Supérieur de Bâtiment et des Travaux Publics, Marseille
- INSA Lyon Département Génie Civil
- École Française du Béton (P. Guiraud)
- etc ...
Le groupe-projet m'a invité à plusieurs de ses réunions de coordination. Le 24 septembre, j'ai pu consulter le site dans son état actuel (mise en ligne partielle des chapitres du cours) et avoir une présentation du programme de travail en cours. Le site sera ouvert à tous d'ici fin 2007 environ (je mettrai le lien sur ce blog dès que j'aurai le feu vert !).
Dans ces réunions de coordinations,
- je me remémore les bancs de l'Ecole des Ponts et Chaussées, les petites classes de béton armé, il y a bientôt quarante ans ...
- je cherche comment apporter quelques unes des choses que j'ai apprises sur la conduite de projets de e-formation depuis que je suis associé au développement d'UNIT :
- je pose aux enseignants des questions sur les usages qu'ils vont faire, dès cette année scolaire, de ce cours en ligne très complet (en effet, il me semble vraiment très détaillé par rapport ce que les étudiants doivent vraiment apprendre pendant leur formation initiale : ne seront-ils pas perdus devant cette masse de connaissances à assimiler ? comment vont-ils jouer entre l'essentiel et le complémentaire ? etc .) ;
- les enseignants ont choisi d'investir dans un premier temps dans la création d'un contenu de cours complet, en confiant la création d'un site web de qualité à un prestataire professionnel, MediaCD ; quel sera le moment propice
- pour commencer à explorer plus en détail les dimensions pédagogiques et didactiques propres à la e-formation,
- et découvrir parallèlement les multiples fonctionnalités des plateformes de formation ?
- je leur conseille donc
- d'associer les étudiants à une évaluation de ce dispositif, pour en définir les usages au mieux ;
- de rencontrer le Centre d’Ingénierie et de Ressources Multimédia (CIRM) de l'Université de Rennes 1
- ou encore de réfléchir avec des spécialistes en didactique pour passer d'un "superpolycopié multimedia" à un parcours guidé - "scénarisé", comme on dit dans le monde de la e-formation - , avec des auto-contrôles (ex ante, pendant et ex-post), des possibilités de suivi ("tracking") par les enseignants, etc ..
- comment démultiplier les actions de formation appuyées sur ces ressources pédagogiques numériques ? par exemple, faut-il envisager de former une série de fomateurs-relais volontaires ?
- comment, ici aussi, transformer une partie de ce contenu en modules d'autoformation tutorée, voire d'autoformation autonome ?
- avec qui travailler pour creuser ces pistes : Syntec Ingénierie ? des directeurs techniques de sociétés d'ingénierie ?
- Les enseignants dans une discipline saisissent cette occasion pour se regrouper en communauté afin de construire, à partir des spécialités de chacun, des contenus communs de qualité nationale dans leur propre discipline ;
- la dynamique de ce collectif serait peut-être perturbée par des injonctions à explorer plus à fond les différentes facettes de la révolution des TICE ;
- ils peuvent néanmoins découvrir cependant à cette occasion (et éventuellement assez tard dans leur démarche) que les Universités se sont dotées de cellules TICE porteuses de technologies, de méthodes, d'outils, de standards, etc ... dont ils n'avaient pas subodoré l'existence en lançant leurs projets
- dans ce scenario, c'est donc sur cette base d'un contenu complet, développé dans une première phase, que les enseignants pourront ensuite faire évoluer leurs pratiques.
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