Où en est le développement du e-learning dans l’enseignement ?
Le e-learning est parfois compris, à tort, en France, comme l’enseignement numérique à distance. Or ceci n’en constitue qu’une petite partie. Il s’agit plus largement d’intégrer les nouvelles technologies dans la vie universitaire et scolaire.
Pour ce qui est de l’enseignement à distance, il fonctionne depuis cent ans avec la poste. Avec les nouvelles technologies, il est heureux qu’il fonctionne au moins aussi bien. Alors que des pays ont créé des «universités ouvertes» [enseignant à distance et qui ont été peu à peu numérisées, ndlr], la France n’en a pas voulu. Elle a voulu introduire les technologies dans toutes les universités et craignait que cela aille à leur encontre.
Aujourd’hui, l’Open University du Royaume-Uni compte plus de 180 000 étudiants. Elle propose des enseignements académiques de haut niveau dont certains comme le general engineering degree sont jugés de qualité supérieure à ceux délivrés par Oxford, Cambridge ou l’Imperial College. En France, nous avons le Cned, le Centre national d’enseignement à distance. Mais c’est seulement un opérateur. Ce n’est pas une université avec des laboratoires comme les universités ouvertes du Royaume-Uni ou des Pays-Bas.
Où se situe la France par rapport à ses voisins européens ?
La France est l’un des pays avancés où les enseignants utilisent le moins les technologies. Mais ces deux dernières années, elle a commencé à bouger [...]
A Londres, un organisme chargé de mener la stratégie du gouvernement dispose de fonds considérables (voir mon article du 9 janvier). En France, on fait une politique de saupoudrage. On crée des commissions mais il manque une vision stratégique d’ensemble.
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