mardi 22 juin 2010

Urgent ! Grand emprunt et e-éducation : consultation jusqu'au mercredi 7 juillet,

Consultation publique sur les investissements d'avenir : usages, services et contenus numériques innovants

Après l'annonce Grand emprunt : et moi, et moi, et moi ?, voici ce qui concerne la e-éducation dans les pages 36 à 39 du texte de la consultation sur l'économie numérique.

Répondre avant le 7 juillet !

Toutes les demandes de renseignement concernant cette consultation publique devront être adressées, par courriel exclusivement, à l’adresse suivante : investissement.numerique@pm.gouv.fr

F. E-EDUCATION

Périmètre

L’e-éducation offre la possibilité à tous en tout lieu de se former, d’adapter la formation à son niveau de connaissance et sa rapidité d’apprentissage.

L’e-éducation apporte des réponses adaptées à des enjeux différents de la formation tout au long de la vie :

  • lors de la formation initiale, et en particulier dans l’enseignement scolaire, en fournissant aux enseignants, élèves, parents d’élèves des outils permettant d’adapter la pédagogie à la situation de chaque élève, de renforcer le lien ente les enseignants, les élèves et les parents, d’ouvrir les classes à de nouveaux champs de ressources pédagogiques (cf. numérisation du patrimoine), de favoriser l’égalité des territoires, en proposant des modalités innovantes de démultiplication de l’offre de formation et d’améliorer l’attention des élèves en classe et en dehors de la classe ;
  • lors de la formation continue des adultes, en donnant une réelle liberté dans l’organisation de leur cursus, de leur temps et de leur formation ;
  • lors de l’accompagnement périscolaire, l’offre numérique de formation et l’accompagnement numérique permet à chaque participant de bénéficier d’une offre de service performante, quel que soit son lieu de résidence.

Cette thématique se situe ainsi au croisement d’enjeux majeurs

  • de diffusion des connaissances,
  • de numérisation des contenus dont elle tire parti,
  • d’interactions entre ceux qui apprennent et ceux qui enseignent,
  • de prise en compte des parcours individualisés
  • et de perspectives économiques considérables, que les retombées soient directes ou indirectes, en termes d’efficacité et d’étendue de la diffusion.

Si le marché de la formation professionnelle représente plus de 1,2 milliard d’euros en France en 2009, celui du e-learning avoisinerait seulement les 100 M€ contre le double en Allemagne. En 2009, seuls 24% des salariés français ont suivi un cours en e-learning, contre 51% pour l‘Espagne et 47% pour le Royaume-Uni, selon une récente étude de Cegos. En ce qui concerne le serious game, le marché représentait entre 1,5 milliard de dollars et 10 milliards de dollars en 2007 dans le monde, et seulement quelques dizaines de millions d’euros en France en 2006.

Si le marché de l’édition scolaire, comprenant à la fois les manuels scolaires et l’ensemble de l’édition d’accompagnement à destination des familles et des élèves s’élève à plus de 250 M€ par an, la part du numérique est encore embryonnaire (environ 20 M€).

Les compétences reconnues des industriels français dans le domaine de l’éducation doivent pouvoir se poursuivre à travers la consolidation d’une industrie du numérique éducatif performante et viable.

Quels que soient les indicateurs et les segments de marché auxquels on se réfère, l’offre en matière d’e-éducation mérite d’être mieux structurée tant au niveau de l’innovation qu’à celui de l’industrialisation. Ceci est la condition sine qua non à l’exportation au niveau européen et mondial de nos services et contenus numériques à haute valeur ajoutée et du renforcement de notre culture sur les réseaux de la connaissance.

Axes d’intervention

L’action consisterait en un appel à projets d’innovation croisée d’usages, de recherche et de technologies, afin de les adapter aux besoins des établissements scolaires, des universités, des particuliers et des industriels, et en tirer le meilleur parti.

Comme est recherchée la constitution d’une filière du numérique pour l’éducation, l’appel à projets permettrait de sélectionner les offres susceptibles de proposer une offre structurée, globale, industrielle et répondant aux besoins du monde éducatif, en cohérence avec les enjeux rappelés ci-dessus. Un projet structurant susceptible de définir un référentiel d’interopérabilité entre d’une part les espaces numériques de travail (ENT) mis en place par les établissements et d’autre part les différents types de contenus pédagogiques générés sera particulièrement recherché. En effet, une large diffusion des contenus pédagogiques sur tous types de supports notamment les terminaux est une condition indispensable au déploiement de la filière.

L’innovation doit aussi porter sur la mise en place d’un modèle d’exploitation et de qualité de service, permettant de garantir à l’ensemble des utilisateurs la disponibilité des contenus et service à tout moment. Chaque projet devrait se montrer innovant sur l’une au moins des thématiques suivantes :

  • la production de contenus pédagogiques et l’organisation du modèle économique adapté au milieu de l’éducation et de la formation (technologies de création, d’évaluation, de suivi, de structuration des connaissances, révision de l’organisation des contenus pédagogiques avec les apports du numérique, plateforme de partage et d’échanges de ressources, démonstrateurs, etc.) ;
  • l’amélioration de l’ergonomie et la création de fonctionnalités spécifiquement développées pour les nouveaux matériels pédagogiques tels que les tableaux numériques interactifs, les matériels nomades : baladeurs, tablettes et autres mobiles ;
  • les développements :
    • donnant la possibilité aux professeurs de construire, puis mutualiser aisément, des parcours pédagogiques interactifs individualisés pour leurs élèves grâce une indexation et un référencement pensés en amont ;
    • mettant à la disposition de ces derniers des outils de construction de leurs apprentissages (structuration, positionnement, auto-évaluation, etc.).
  • les services et ressources numériques permettant aux enseignants de mettre en oeuvre un soutien personnalisé à leurs élèves ou répondre à une offre d’accompagnement périscolaire : plate-forme d’assistance pédagogique, organisation de la classe ;
  • les animations 3D et/ou en relief de phénomènes pour lesquels la troisième dimension apporte une réelle plus-value pédagogique ;
  • les jeux sérieux construits autour de scénarios pédagogiques répondant à des objectifs pédagogiques précis disposant d’une adaptabilité dynamique du niveau de jeu qui s’appuie sur des stratégies d’apprentissage élaborées ;
  • la modernisation de la chaîne éditoriale de production des ressources et des manuels numériques prenant en compte la capacité d’industrialisation et la dimension « service » ;
  • les services numériques pour l’éducation (plateforme de travail collaboratif, outils d’interaction enseignants/élèves, intégration et modularité des contenus, organisation de cursus, développement de services de bases interopérables, nouveaux services applicatifs) ;
  • les plateformes de diffusion et/ou de distribution de contenus numériques (recensement, référencement, indexation, interaction avec les utilisateurs, accès aux ressources, etc…) ;
  • l’interopérabilité, ou la création de référentiels d’interopérabilité, entre les différents outils et applications dans le domaine des TIC.

Les établissements scolaires et les organismes de formation étant au cœur du processus d’apprentissage, il semble nécessaire de leur réserver une place à part dans tout dispositif qui serait à même de promouvoir l’éducation en général, et l’e-éducation en particulier. Les établissements scolaires, et les différentes structures de formation, ainsi que l’ensemble de la communauté éducative ont un rôle évidement à jouer dans la définition des besoins. La présence d’acteurs de terrain parmi les répondants à l’appel à projets serait un plus.

Du fait du rôle que jouent les rectorats et les collectivités dans le système éducatif local, il est nécessaire qu’ils apportent leur soutien à toute expérimentation qui se situerait sur leur territoire.

Aussi, la sélection des projets pourrait être assujettie à un abondement de leur part. Cette implication assurerait par ailleurs l’intérêt à plus long terme des collectivités au projet dans lequel s’inscrit le dit établissement.

  1. Q 5.f.1 : Pensez-vous que l’offre d’e-éducation en France, tant dans le circuit scolaire, universitaire que professionnel, soit suffisamment développée ? Est-elle « exportable » ? Et compétitive ?
  2. Q 5.f.2 : Quels sont les acteurs impliqués dans l’e-éducation ? Quels sont ceux qui sont moteurs ?
  3. Q 5.f.3 : Quels seraient selon vous, les domaines qui se prêteraient particulièrement bien au numérique ? Ceux qui ne s’y prêteraient pas du tout ? Pensez-vous que l’e-éducation est faite pour tous ?
  4. Q 5.f.4 : Pensez-vous que l’offre d’e-éducation en France, tant dans le circuit scolaire, universitaire, que professionnel, soit adaptée aux utilisateurs et aux équipes pédagogiques ?
  5. Q 5.f.5 : Certains marchés de l’e-éducation vous semblent-ils inexploités à l’heure actuelle ? Quelle en serait la raison ?
  6. Q 5.f.6 : Quels sont, selon vous, les différents freins au basculement au numérique de certains pans de l’éducation (professionnelle / scolaire /universitaire) ?
  7. Q 5.f.7 : Parmi les secteurs que recoupent l’e-éducation (formation professionnelle, à domicile, enseignement scolaire et supérieur, etc...) et les thématiques abordées (ENT, mobilité, serious game, sciences cognitives, etc...), quelles sont ceux qui vous semblent les plus porteurs de valeur d’une part et de potentiel économique d’autre part ?
  8. Q 5.f.8 : Le champ proposé dans le cadre de l’appel vous semble-t-il comprendre l’ensemble des thématiques stratégiques pour le domaine ? Certaines incluses dans le champ vous semblent-elles à l’inverse superflues ou marginales par rapport aux enjeux ?
  9. Q 5.f.9 : Dans quelle mesure le montage proposé dans le cadre de l’appel vous semble-t-il envisageable ? Pourrait-il permette de mieux répondre aux attentes des utilisateurs et aux problématiques évoquées précédemment ?
  10. Q 5.f.10 : Quels seraient les projets structurants en la matière ?


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