lundi 4 février 2013

"Changing Course : Ten Years of Tracking Online Education in the United States" (pdf)

un nouveau bilan sur la situation aux USA :



Dear Educator,
Thank you for signing up to be notified when the 2012 online learning survey report was published.  This year's report Changing Course: Ten Years of Tracking Online Education in the United States has just been released.

  • E-Book versions coming soon
The tenth annual survey, a collaborative effort between the Babson Survey Research Group and the College Board, is the leading barometer of online learning in the United States. Based on responses from over 2,800 academic leaders, the survey report reveals that the number of students taking at least one online course has now surpassed 6.7 million. Higher education adoption of Massive Open Online Courses remains low, with most institutions still on the sidelines.

Previously underwritten by the Alfred P. Sloan Foundation, the report has been able to remain independent through the generous support of Pearson and the Sloan Consortium.

Some key report findings include:

  • Over 6.7 million students were taking at least one online course during the fall 2011 term, an increase of 570,000 students over the previous year.
  • Thirty-two percent of higher education students now take at least one course online.
  • Seventy-seven percent of academic leaders rate the learning outcomes in online education as the same or superior to those in face-to-face.
  • Only 30.2 percent of chief academic officers believe that their faculty accept the value and legitimacy of online education - a rate that is lower than recorded in 2004.
We welcome comments.  Please let us know how we can improve the reports at bsrg@babson.edu.

Best Regards,
I. Elaine Allen, PhD
Jeff Seaman, PhD
Co-Directors, The Babson Survey Research Group
Babson College
Babson Park, MA 02457-9985

vendredi 1 février 2013

Les universités françaises pourraient-elles disparaitre ?

 
A en croire Sébastien Thurn, professeur à Stanford et fondateur de la société Udacity, à l’origine des premiers Moocs (Massive Open Online Courses), il ne restera plus dans le monde que 10 universités dans 50 ans.
 
A ses côtés, de nombreux experts s’interrogent sur la place des cours présentiels dans un contexte d’explosion de l’offre de formation en ligne.



31/01/2013 | Denis ABECASSIS | Éducation | Lu 395 fois | 1 commentaire

Les universités françaises pourraient-elles disparaitre ?


 LE CERCLE. À en croire Sébastien Thurn, professeur à Stanford et fondateur de la société Udacity, à l’origine des premiers Moocs (Massive Open Online Courses), il ne restera plus dans le monde que 10 universités dans 50 ans. À ses côtés, de nombreux experts s’interrogent sur la place des cours présentiels dans un contexte d’explosion de l’offre de formation en ligne.



Ces remarques s’appuient sur des constats indiscutables :
  • L’offre de formation en ligne gratuite s’amplifie, notamment par le développement des plateformes Open CourseWare.
  • Les "open universities" inscrivent désormais plus de dix millions d’étudiants dont près d’un million en Europe parmi lesquels des dizaines de milliers d’étudiants français.
  • Les plus prestigieux établissements anglo-saxons (Harvard, M.I.T., Stanford, …) ont créé des structures qui offrent des formations en ligne et les valident.
  • Des Moocs, comptant souvent plus de 100 000 inscrits, prolifèrent, proposant des évaluations que certaines universités reconnaissent (comme l’université de Fribourg en Allemagne).
  • Des dizaines de millions de dollars sont investis chaque année par des établissements parmi les plus performants, pour acquérir ou conserver une position dominante.
  • Les formes traditionnelles d’enseignement s’éloignent des pratiques, de plus en plus nomades, des étudiants : recherche de cours en ligne, réseaux sociaux….
  • Le monde francophone, à l’exception notable du Québec, manifeste un retard considérable.
Ces constats conduisent à s’interroger sur le devenir des universités françaises, les enseignements en ligne, dominés par de prestigieuses universités américaines, remplaceraient les enseignements présentiels et videraient les campus.

S’il est incontestable que les TIC ont pris une place prépondérante dans toutes les formes d’apprentissage, les cours présentiels conservent encore tout leur attrait, la grande majorité des étudiants préférant ces enseignements, plus socialisants et permettant des échanges directs entre pairs, aux cours en ligne, par essence plus solitaires. À l’inverse, le blended learning (enseignements hybrides), comme les flipped classroom (classes inversées), où l’enseignant consacre l’essentiel de son temps à échanger, au lieu de transmettre des connaissances, sont plébiscitées (1).

L’enseignant partage alors son savoir par une pédagogie plus active et interactive qui vise à faire acquérir certaines compétences. La généralisation des TIC peut ainsi permettre d’améliorer les enseignements présentiels, en apportant des réponses plus proches des besoins des étudiants et en améliorant leur réussite. L’enseignement en ligne n’est donc pas destiné (réservé) uniquement à des étudiants "à distance", mais concerne tous les publics de formation initiale, de formation continue et de formation tout au long de la vie (2) qui attendent du numérique un enrichissement de leur formation.

Même s’ils ne sont pas encore généralisés, les enseignements numériques occupent une place croissante dans toutes les formations et dans tous les établissements, ce qui entraîne un changement de mentalité des apprenants et des enseignants, conduisant ces derniers à une réflexion sur les contenus, les pratiques pédagogiques et les modes d’intervention. Ces formes d’enseignement trouvent, par une interactivité renforcée qui maintient l’intérêt de l’apprenant et sa persévérance, une place croissante.

Les avancées constatées en France sont le résultat de partenariats fructueux entre universités. Des coopérations se sont développées, des outils ont été harmonisés, des cours sont mutualisés, des pratiques sont partagées, notamment dans le cadre des UNT (Universités Numériques Thématiques) et des UNR (Universités Numériques Régionales). Les obstacles à l’ascension du numérique ont été identifiés, recensés, évalués.

Beaucoup d’enseignants, particulièrement dans certaines disciplines comme l’économie et la gestion, hésitent à s’impliquer dans des activités jugées chronophages, souvent en conflit avec des projets de recherche beaucoup plus valorisants. De même, dans la dynamique d’autonomisation des universités, les équipes techniques peinent à se stabiliser et à se renforcer. Enfin, le rôle des tuteurs, et leur statut mériteraient d’être mieux articulés avec celui des enseignants.

De plus, même si les présidents d’universités et la CPU (Conférence des Présidents d’Universités) ont pris la mesure des enjeux, une distance persiste entre les discours et les actes. Dans des établissements englués dans des contraintes financières qui leur laissent peu de marge de manœuvre, le numérique tarde à trouver une place structurante qui couvrirait tous les aspects (enseignement, documentation, recherche, pilotage…). Le numérique ne s’installera "au cœur de la stratégie des établissements" (comme le soulignait J. P. Finance lors du séminaire de la CPU du 21 juin 2012) que s’il est réellement soutenu par les présidents d’universités.

L’urgence d’une initiative portée par la puissance publique est incontestable. Madame Geneviève Fioraso, ministre de l’Enseignement supérieur, s’apprête à annoncer un projet pour le développement du numérique dans l’enseignement supérieur.

Ce ne peut plus être une énième initiative. Il s’agit de fixer des objectifs ambitieux, de changer d’échelle, de mobiliser les énergies et les compétences, de s’appuyer sur les réalisations réussies. Mais surtout, ce projet ne réussira que s’il parvient à impliquer toutes les universités, la grande majorité des enseignants-chercheurs et l’ensemble des équipes administratives et techniques. En un mot il s’agit de déclencher une dynamique décisive.

Face à ce nouveau défi, le potentiel des universités françaises pourrait alors se déployer. Il en va de leur présence dans le monde numérique européen, francophone et international et, d’une certaine manière, de leur survie.

Voir en particulier "Les technologies numériques dans l’enseignement supérieur, entre défis et opportunités" par Laure Endrizzi. Dossier d’actualité veille et analyses - n° 78 - octobre 2012 - IFE - ENS Lyon :


Voir l’article "les trois démocratisations de l’université" : http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/societe/education/221146094...

et aussi : 

  • 24/04/2012 | 10:59

    Les trois démocratisations de l’université

    la suite
  • 12/04/2011 | 13:36

    Comment rendre l’université innovante

    la suite