jeudi 25 septembre 2008

Comment l’IGPDE fabrique t’il son nouveau catalogue numérique de formation ?

Scenari est une "chaîne éditoriale" qui permet de traiter des contenus à partir de modèles de documents complexes. Certains modèles sont des modèles de cours universitaires, et sont largement utilisés par les universités numériques comme UNIT (voir l'un des premiers articles de ce blog). L'Ecole Nationale des sciences géographiques l'utilise par exemple, depuis qu'elle a adhéré à UNIT dès sa création. Voici un exemple d'un de ses cours porté sur Scenari

Les news de Scenari nous informent que l'Institut de la gestion publique et du développement économique (IGPDE), centre de formation des ministères économique et financier, publie son catalogue de formation réalisé avec Scenari.

http://e-formation.institut.minefi.gouv.fr/cat/

Contact : xavier.hennequin@utc.fr, emmanuel.roussel@finances.gouv.fr

Prenez connaissance de catalogue : le résultat est simple et attrayant. En tant qu'utilisateur épisodique de Scenari, j’ai souhaité en savoir plus sur le modèle XML sous-jacent, et je me suis adressé à Emmanuel Roussel, à Stéphane Crozat et à Manuel Majada (UTC).

Le modèle de catalogue est-il puisé dans les modèles déjà disponibles ou est-ce un modèle original ?

Stéphane Crozat : Catalogue a été "inventé" pour l'IGPDE. Ce n'est pas un modèle qui existait avant.

Est-il dédié à la fonction "catalogue de stages IGPDE" ou peut-il se prêter à des utilisations plus variées (ex : livret d'accueil, documentation métier, livre de connaissances, ...)

On pourrait imaginer des usages hors IGPDE ou élargis tels que tu les mentionnes. Mais il y aurait alors du travail de développement complémentaire sur le modèle. Certains acteurs de la galaxie Scenari imaginent des choses un peu similaires en ce moment...

Manuel Majada : le modèle catalogue me semble une bonne illustration de la valorisation possible de l'offre de formation des écoles et des institutions par la souplesse de reconfiguration qu'il permet pour s'adapter au besoins des clients (exemple un catalogue pour tel département, un catalogue sur telle problématique...) tout en étant autre chose qu'une simple vue d'une base de données.

Sera t'il disponible à tous avec sa documentation sur le site de Scenari ?

La convention partenariale de recherche et développement de ce modèle "catalogue" a explicitement prévu que l'UTC puisse en faire l'usage et la diffusion qu'il souhaite. Il nous faudrait quelques développements complémentaires pour le rendre générique

Vu de l'IGPDE : les investissements préalables en SI de catalogue structuré (modèle de fiche descriptive de stage alimentant le catalogue Scenari) étaient-ils préexistants ou bien ont-ils été développés à cette occasion ?

Emmanuel Roussel : nous avions déjà une structure en base de données pour les différents champs du catalogue.

Mais cela n'existait que pour une partie seulement des stages que nous organisons.

Cette base de données avait été "construite" pour la mise en ligne automatique sur l'intranet. L'IGPDE devait reconstruire "à la main" les 3 catalogues :

  • "Administration Centrale",
  • "Services déconcentrés",
  • "Inter ministériel"

pour leur édition "papier" (et en plus le catalogue inter-ministériel en ligne qui était un découpage à la main du pdf extrait du catalogue papier !).

C'est en constatant que la moitié du chemin était faite (en matière de chaîne éditoriale dématérialisée), que nous avons tenté l'aventure avec Scénari, qui est idéal lorsqu'on doit traiter des documents :

  • ayant un volume important,
  • que l'on doit mettre à jour régulièrement,
  • et que l'on édite sur plusieurs supports (pdf, html, ...).

Une communication sera faite d'ici début 2009, car il ne s'agit bien sûr pas seulement de la mise en place d'une chaîne éditoriale, mais bien de la réingénierie d'un processus complet, impliquant tous les acteurs de l'IGPDE (direction, département pédagogiques, service informatique, reprographie, service communication et relation avec les clients, ...).


Une page de présentation de Scenari : http://www.oten.fr/spip.php?article4131&var_recherche=scenari

RichMedia : le succès

Je reprends telle quelle une information parue sur l'Atelier BNP Paribas qui me permet d'enfoncer un peu le clou "Rich Media" comme je le fais ici depuis quelques mois, dans des articles qui croisent à plusieurs reprises le programme de communication de Sonic Foundry, également à l'origine de l'"étude ci-dessous.


Plébiscite pour les cours magistraux en streaming

Aux Etats-Unis, l'enregistrement des leçons et leur mise en ligne sur Internet fait des émules. Les étudiants seraient prêts à payer pour un tel service.

Publié le 23 Septembre 2008
Image Wisconcin

Les étudiants américains demandent la rediffusion de leurs cours sur Internet. Selon une étude réalisée conjointement par la société Sonic Foundry et l'institut de E-Business de l'université du Wisconsin (UWEBI), plus de 80 % des pré-doctorants aux Etats-Unis sont favorables à l'idée que les cours magistraux auxquels ils assistent soient enregistrés puis mis en ligne sur le Web. Fait intéressant : plus d'un étudiant sur deux se dit carrément prêt à payer pour un service de vidéos de cours à la demande. "Ces résultats confirment l'existence d'une forte demande de la part des élèves pour des services d'enseignement en streaming" souligne Raj Veeramani, un enseignant de l'UWEBI.

Ecouter sans prendre de notes

Les bénéfices que les personnes interrogées espèrent retirer de tels dispositifs sont divers.

  • De nombreux élèves sont sensibles à l'idée de pouvoir rattraper des cours auxquels ils n'ont pas pu ou voulu assister.
  • Ils expliquent qu'un tel procédé leur permettrait également d'être plus attentif à ce qu'expliquent les enseignants lorsqu'ils sont présents. "Il peut être difficile pour un élève de tout comprendre lorsqu'il doit simultanément prendre des notes. L'enregistrement et la rediffusion des leçons permettent aux élèves de se concentrer sur l'essentiel pendant les cours".
  • La mise en ligne des cours pourrait enfin fournir un support de révision plus adapté, notamment en période d'examens.

Des élèves prêts à payer

Reste aux universités souhaitant proposer de tels services à décider de la manière dont elles pourraient amortir les investissements nécessaires.

  • Celles-ci pourraient décider de les intégrer directement dans les frais de scolarité.
  • Elles pourraient préférer créer des plates-formes de streaming où les vidéos de cours seraient payantes à l'unité ou selon un système d'abonnement.

"Quelle que soit l'option retenue, les universités sont de plus en plus conscientes des bénéfices qu'elles peuvent retirer de la transformation de leurs amphithéâtres en salles de classe virtuelles et interactives".

vendredi 5 septembre 2008

Francophonie - Suisse : 2.0

Louis Naugès publie sur son blog (qui est d'habitude plutôt consacré à la prospective des systèmes d'information web2.0 en entreprise) un article touchant la e-formation : Web 2.0, au service des universités.

Je le relève ici dans le cadre d'un de mes thèmes de veille : celui de la "visibilité des dispositifs francophones".

Cet article ouvre une fenêtre vers un dispositif Suisse
: la Fédération CoseLearn
(Coopération Suisse en matière de E-Learning), où coopérent des partenaires publics et privés (dont la société Revevol de Louis Naugès), avec l'aide de la Direction du Développement et de la Coopération (DDC) du département fédéral des affaires étrangères : celle-ci a soutenu les programmes CoseLearn I et II de promotion du e-learning dans plusieurs pays d'Afrique francophone ( Algérie, Burkina Faso, Congo-Brazzaville, Mali, Maroc, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad et Tunisie ).

Dans sa première phase (2004-2008), plus de 200 experts en e-learning ont été formés (formation de formateurs) qui à leur tour, on pu dispenser leurs connaissances à 2000 étudiants
. On en voit la traduction sur le site du Campus Virtuel Marocain, où l'on voit le plan des études du Master MIEL (Master International en E-Leaning).

La montée en régime de la phase actuelle est toute récente : douze conventions de partenariat avec des universités francophones africaines et maghrébines ont été signées depuis avril 2008.

En pratique, l'offre relaie des formations proposées par des partenaires académiques. Elle s'appuie sur des outils connus : plateforme Moodle, suite éditoriale Scenari (le site Scenari l'évoque), outils collaboratifs Google Apps.

Cette action serait bien à sa place dans un tableau dynamique des réalisations francophones, qu'il faudrait (selon moi) tenir à jour en tant qu'outil de communication à l'attention d'instances anglophones.


jeudi 4 septembre 2008

Les 8 eBooks de la “eLearning Guild” : de la stratégie à la pratique

Une recherche à partir de "Claire Schooley" (Forrester Research) m'a conduit sur le site d'une communauté de pratique du domaine de la e-formation, la elearning Guild (environ 32.000 membres) ... où l'on peut télécharger gratuitement des guides et des recueils de conseils collectés dans la communauté.

Ces documents sont des recueils d’articles, ou bien des présentations organisées de conseils de praticiens (tips), recueillies par des campagnes (survey) ad hoc. Ces documents sont certes truffés de publicité (Adobe en particulier), mais aussi bourrés d'idées de praticiens.

Par exemple, j'ai parcouru "The eLearning Guild's Handbook of e-Learning Strategy", qui m'a semblé très intéressant à première vue.

Voici les racourcis :

Les 8 eBooks de la “eLearning Guild” :