mercredi 27 février 2008

Alléchante, la "Vitrine Technologie- Education" du Québec

Je relève une news à partir du fil de FFFOD : un lien vers la Vitrine Technologie-Education du Québec . Ce site vaut le voyage.

"La Vitrine Technologie-Éducation a pour mission de promouvoir et de soutenir l’intégration des technologies de l’information et des communications (TIC) dans l’enseignement."

La vitrine propose aujourd'hui sur son site une série d’émissions de 20 mn chacune en baladodiffusion (audio) sur les innovations dans le domaine de l’utilisation des technologies en enseignement supérieur.

Chaque épisode de baladodiffusion comprend habituellement
  • un segment éditorial,
  • une entrevue avec un spécialiste du domaine
  • et une présentation de sites exceptionnels ayant un fort potentiel de réutilisation pédagogique.

Les thèmes des émissions aujourd'hui disponibles :
  • le logiciel libre,
  • le portfolio numérique,
  • les TIC, vraiment efficaces ?
  • assembler des ressources avec SCORM
  • le Web 2.0
  • les centres d’aide à la réussite
  • la production de matériel didactique
  • les conditions propices aux TIC.
Plusieurs modalités d'accès aux documents audio et aux compléments textuels avec hyperliens sont offertes :


... je stocke donc ces idées comme exemples pour inspirer un éventuel futur "Canal MEDAD" ...


Je note en passant le site Euréka, qui référencie plus de 400 sites
  • pédagogiques
  • francophones,
  • triés sur le volet
  • et reconnus pour la qualité de leur contenu en ressources disciplinaires.

mardi 26 février 2008

Vient de paraître : "E-learning - Réussir un projet "

L'information ci-dessous arrive ce matin dans ma messagerie ...

... mais ce n'est certes pas le premier ouvrage sur ce sujet ! :
  • j'ai beaucoup appris dans "E-formation - NTIC et reengineering de la formation professionnelle" de Philippe Gil, chez Dunod, première édition août 2000, c'est dire si le sujet n'est pas complètement neuf !)
  • le guide AFNOR est excellent.

"E-learning - Réussir un projet"


Présentation

Ce livre est destiné à toute personne, particulier ou professionnel, appelée un jour à travailler sur un projet e-learning : responsables de formation, formateurs, développeurs multimédia, vous trouverez dans ce livre ce dont vous avez besoin pour comprendre le périmètre des projets e-learning et pour acquérir le savoir-faire qui vous permettra de participer efficacement à un projet de déploiement de Formation à Distance, d’un point de vue pédagogique et/ou technique.

L’objectif de cet ouvrage est de détailler toutes les étapes de conception de modules e-learning en vous proposant une méthodologie précise et des outils concrets. Cet ouvrage est organisé en plusieurs parties :

  • La première partie expose l’intérêt, les enjeux et les risques du e-learning. Vous verrez ensuite quels sont les facteurs clés de succès d’un projet e-learning avant d’examiner en détail les étapes de conception et les acteurs ; cette première partie se termine par une introduction aux normes et standards du e-learning.
  • La deuxième partie détaille la conception pédagogique de modules e-learning. Vous y découvrirez comment fixer les objectifs d’un module, puis verrez comment structurer les modules, quelle approche pédagogique choisir en fonction des objectifs et de la cible. Cette partie se termine par les notions d’interactivité et d’ergonomie, véritable valeur ajoutée du e-learning.
  • La troisième partie passe en revue les outils de production de contenu, ainsi que les outils de création d’évaluations.
  • Dans la quatrième partie, dédiée au déploiement puis à l’évaluation du projet, vous aborderez la question du choix de la plate-forme ainsi que l’utilisation de la LMS. Nous vous proposons également une réflexion sur l’avenir du e-learning et les perspectives du secteur.
  • Tout au long des chapitres, il vous sera proposé une étude de cas, pour vous permettre de concrétiser vos connaissances. Tous les éléments de réponse sont fournis à la fin du livre dans la partie « Atelier ».
En savoir plus :

Caractéristiques

  • 260 pages
  • Livre (broché) - 17 x 21 cm
  • Niveau : Initié à confirmé
  • ISBN : 978-2-7460-4122-6
  • EAN : 9782746041226
  • Ref. ENI : OSCONPR

Pour commander : www.editions-eni.fr

jeudi 21 février 2008

"Journée Numérique 2008", le lien

Pour suivre l'organisation de cette journée, cliquer sur :

Débroussaillage interministériel

J'ai rencontré ce matin des collègues qui cherchent à promouvoir la FOAD au bureau de la formation continue du ministère de l'agriculture et de la pêche : Geneviève Caschetta et Véronique Bertoche.

Le site FORMCO informe les agents du ministère sur l'offre en programmes de formation continue.


Nous avons échangé nos informations sur la situation dans nos ministères. Geneviève Caschetta met la dernière main à un document de synthèse reprenant les travaux d'un groupe de travail "formation ouverte et/ou à distance". Une annexe recense une trentaine d'applications, impliquant
(j'ai jeté un oeil cet après-midi sur la vidéothèque "Canal Eduter" : je suis en effet en train de chercher une solution pour avoir dans mon ministère un "Canal MEDAD" avec des enregistrement en RichMedia, comme sur les chaines de Canal-U).

(J'en profite pour signaler l'importante production de l'éditeur Educagri associé à ces établissements.)

Mon carnet d'adresse s'étoffe

Au cours de cette réunion, j'apprends que la DGME (direction générale de la modernisation de l'Etat au MINEFI) a passé un marché pour que tous les ministères aient accès à une formation en ligne sur la suite logicielle OpenOffice, et qu'il y a un groupe de travail sur ces sujets (e-formation et bureautique) à la DGME, animé par Patrice Posez (DGME) avec
  • la Culture : Madé Haguma, Roger Tran-Dinh-Nhuan, Jean-Pierre Degardin,
  • l'Intérieur : Michaël Lugan et Xavier Seiglan,
  • la Défense - Gendarmerie : Jean-Michel Civardi et Gilles Rousseau,
  • les Affaires Etrangères : Gilles Pourbaix et Mark-Alexander Schreiweis
  • les Finances / IGPDE : Joseph Anglebert)
  • le Travail (Céline Bakouma)
  • l'Education Nationale : Jacques Ouvrié
  • la Justice (Philippe Chesneau),
prochaine réunion le 20 mars à 14h00.

Ce même jour, la DRH du ministère de la Défense (
Bureau de la formation professionnelle et de la valorisation des compétences) me signale que MINDEF a mis en place, en 2005, un GT interarmées consacré à l'Enseignement à Distance, piloté par la Gendarmerie Nationale.
  • L'objectif de ce GT est d'obtenir un éclairage sur l'organisation, par armée et service, de l'EAD pour ensuite en mutualiser certains modules de formation.
  • Le pilote du GT est le Chef d'escadron Emmanuel GUILLOU, DGGN, sous-direction des compétences, bureau de la formation, section compétences fondamentales (Fort de Charenton à Maison Alfort)
... je vais donc rechercher ces noms dans l'annuaire interministériel en ligne, et mettre ces personnes dans la liste de diffusion qui me sert à faire connaitre ce blog.

lundi 18 février 2008

e-écoles du MEDAD ? Une thèse professionnelle va y revoir la place de la e-formation

Gilles Perret suit cette année le Mastère spécialisé d'Action Publique à l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées.

Il a retenu pour sa thèse professionnelle un sujet, proposé par la Mission des Cadres Dirigeants et des Ecoles de l'ex-ministère de l'Equipement, sur la place du numérique dans ses écoles d'ingénieurs et de techniciens.

Je l'ai reçu dès son arrivée dans nos murs, et lui ai fait un premier panorama sur ces sujets (sur lesquels je suis tout-à-fait intarrissable !) ... en lui remettant mes deux CD-ROM de documentation patiemment accumulée dans ce domaine, et en le renvoyant sur ce blog-ci pour creuser certains sujets.

Il avait déjà rencontré le sujet lors de son parcours dans les activités informatiques de MétéoFrance (voir l'article du lundi 10 septembre 2007 "Météorologie et prévision de crues : quand un expert décide de produire des ressources pédagogiques numériques.").

Vous pouvez contribuer à ses travaux :
  • il prévoit de tenir un blog comme journal de la préparation de cette thèse professionnelle (= réagir à ses articles);
  • son adresse de messagerie : Gilles.Perret@i-carre.net .

mercredi 13 février 2008

Dossier L'Expansion (septembre 2007)

Il n'est pas si fréquent de voir un dossier sur notre sujet dans la pressse économique. Voici donc ce qu'en dit Christina Gierse dans L'Expansion du 13 septembre 2007 :

mardi 12 février 2008

Agenda ! « Printemps Sciences et Technologies »

En 2008, les journées UNIT (Université Numérique Ingénierie et Technologie) et UNISICIEL (Université des Sciences en Ligne) sont couplées sous la bannière « Printemps Sciences et Technologies »

Les journées se déroulent sur 3 jours, avec le programme prévisionnel suivant :
  • Lundi 2 juin 2008 : UNIT
    • La journée est consacrée à la présentation, en session plénière, des projets soumis en réponse à l’appel à projets UNIT 2008 et clairement identifiés comme intéressant la seule communauté UNIT.
  • Mardi 3 juin 2008 : Journée commune UNIT-UNISCIEL
    • Session plénière
      o Mots de bienvenue par le Président de l’UHP
      o Ministère ( ?)
      o Présentation (à 2 voix UNIT/UNISCIEL) de projets communs
      UNIT/UNISICIEL disposant d’ores et déjà d’une visibilité : Fuschia, chaîne éditoriale, …
    • Présentation des projets soumis aux appels à projets UNIT et UNISCIEL, qui ont été clairement identifiés comme projets compatibles avec les deux UNT, et intéressants pour les deux communautés.
    • Ateliers parallèles : Présentation des réalisations UNIT et UNISCIEL
  • Mercredi 4 juin 2008 :
    • Journée UNISCIEL
    • UNIT : Assemblée Générale d’UNIT, suivie du Conseil d’Administration UNIT durant lequel seront discutés
      • les projets soumis à l’appel à projets UNIT 2008;
      • les phases formelles de la création de la Fondation Partenariale UNIT.
  • Les 5 et 6 juin sont organisées les journées traitant des questions juridiques relatives aux TICE

Libération : la France apprend l’e-learning

Une interview de Serge Ravet recueillie par Véronique Soulé à l'occasion du «i-learning Forum» qui s’est tenu les 4 et 5 février à Paris.

Où en est le développement du e-learning dans l’enseignement ?

Le e-learning est parfois compris, à tort, en France, comme l’enseignement numérique à distance. Or ceci n’en constitue qu’une petite partie. Il s’agit plus largement d’intégrer les nouvelles technologies dans la vie universitaire et scolaire.

Pour ce qui est de l’enseignement à distance, il fonctionne depuis cent ans avec la poste. Avec les nouvelles technologies, il est heureux qu’il fonctionne au moins aussi bien. Alors que des pays ont créé des «universités ouvertes» [enseignant à distance et qui ont été peu à peu numérisées, ndlr], la France n’en a pas voulu. Elle a voulu introduire les technologies dans toutes les universités et craignait que cela aille à leur encontre.

Aujourd’hui, l’Open University du Royaume-Uni compte plus de 180 000 étudiants. Elle propose des enseignements académiques de haut niveau dont certains comme le general engineering degree sont jugés de qualité supérieure à ceux délivrés par Oxford, Cambridge ou l’Imperial College. En France, nous avons le Cned, le Centre national d’enseignement à distance. Mais c’est seulement un opérateur. Ce n’est pas une université avec des laboratoires comme les universités ouvertes du Royaume-Uni ou des Pays-Bas.

Où se situe la France par rapport à ses voisins européens ?

La France est l’un des pays avancés où les enseignants utilisent le moins les technologies. Mais ces deux dernières années, elle a commencé à bouger [...]

A Londres, un organisme chargé de mener la stratégie du gouvernement dispose de fonds considérables (voir mon article du 9 janvier). En France, on fait une politique de saupoudrage. On crée des commissions mais il manque une vision stratégique d’ensemble.

Francophonie : e-tudiants en@frique

Toujours dans Libération du mardi 12 février 2008, un article de Fanny Pïgeaud (qui figure également sur Ecrans).

Je le reproduis partiellement comme appui à la politique de francophonie qui est pour moi un argument très important en faveur d'un engagement interministériel en faveur des universités numériques : tous les ministères qui ont la tutelle d'établissements d'enseignement supérieur devraient être sensible à cette cause.

Suivre en ligne les cours d’une université française depuis le Cameroun, c’est possible. Les initiatives prometteuses se multiplient.

Depuis quelques mois, Esther Dina Bell est titulaire d’un diplôme universitaire en «conseil génétique et diagnostic des maladies génétiques» obtenu à l’université de Versailles-Saint-Quentin, dans les Yvelines. Le Service Commun Universitaire de Formation Continue propose 9 formations en ligne

(j'en profite pour montrer la différence avec le Campus Numérique de l'UVSQ, qui organise la partie numérique des enseignements suivis par les étudiants de l'UVSQ : ceux-ci doivent bien sûr suivre
aussi des cours présentiels, des petites classes, des séances de laboratoire, etc ...)

Cette jeune médecin camerounaise n’a pourtant jamais mis les pieds en France : c’est par le biais du Web qu’elle a pu suivre les cours depuis Yaoundé, la capitale du Cameroun. «Via une plateforme Internet, j’accédais aux modules d’enseignement et à des exercices d’autoévaluation et aussi à des tchats entre étudiants», raconte-t-elle. Elle a soutenu ensuite son mémoire de fin d’études par visioconférence. Esther est une «e-diplomée», une des encore rares exploratrices africaines de la formation à distance.

Dans les pays développés où des universités virtuelles commencent à fleurir, ce système d’enseignement à distance est en plein essor, avec son offre de cours multimédias et interactifs alimentés parfois aux meilleures sources (voir l'article Libération : la France apprend l’e-learning). En Afrique, le nombre d’étudiants comme Esther progresse doucement, des facs africaines s’y lancent, tandis que les réunions internationales autour de l’e-learning se multiplient depuis cinq ans.


Objectif : que la formation numérique devienne un instrument de développement de l’enseignement supérieur dans les pays du sud aussi.

Un rêve ?

Devoirs sur table.

Financée par les États membres de la francophonie, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) y travaille, dans le programme « Soutien des TICs au développement de l'enseignement supérieur et de la recherche »

Elle constitue le soutien le plus actif, dans les pays d’Afrique francophone, aux étudiants et universités - du Nord comme du Sud - désirant suivre ou proposer des cursus e-learning : cette année, elle a enregistré 6 300 candidatures d’étudiants, soit le double de ce qu’elle avait comptabilisé il y a trois ans. De fait, quelques universités africaines ont commencé à s’engager dans ce système.

Le principe est toujours le même : les étudiants inscrits au site web de l’université à distance reçoivent un mot de passe qui leur permet de télécharger les cours et d’accéder à des forums où étudiants et enseignants dialoguent. Chacun a un professeur qui le suit plus spécialement et avec qui il est en contact par messagerie électronique.

Les devoirs sont

  • soit rendus par mail,
  • soit se font sur table dans les campus numériques de l’AUF, par exemple.

A Dakar, l’université Cheikh Anta Diop a ainsi créé une licence en «sciences de l’information documentaire» en ligne. Et une «Université numérique francophone mondiale» a également vu le jour en 2005, regroupant plusieurs centres de formation installés sur le continent africain.

Au Cameroun,

  • c’est grâce à l’e-learning que Paule a pu poursuivre ses études : elle a obtenu un master de «droit international et comparé de l’environnement», dispensé par l’université de Limoges. Inexistante dans son pays, cette spécialité lui a permis d’acquérir des compétences utiles pour son travail de juriste au sein d’une ONG environnementaliste.
  • Quant à Esther Dina Bell, elle est devenue l’une des rares médecins à posséder un diplôme en génétique au Cameroun, où cette spécialité n’est pas enseignée.

C’est toutefois dans les pays anglophones africains que l’enseignement à distance semble le plus progresser

  • L’université du Botswana compte ainsi déjà 13 000 étudiants pour ses cours en ligne mis en place en 2002.
  • Certains établissement sont entièrement dédiés à ce dispositif : en Afrique du Sud, l’University of South Africa affiche plus de 200 000 inscrits. Un chiffre colossal, au vu des restrictions de tous ordres à la formation universitaire en Afrique…
Mauvais débit

Le manque d’équipements de communication freine cependant le suivi de cet enseignement : rares sont les étudiants qui ont un ordinateur et un accès à Internet facile. Par l’intermédiaire de «campus numériques», l’AUF permet à ceux qu’elle suit de se connecter. L’organisation du Commonwealth fait de même dans les pays anglophones.

Mais ces dispositifs ne permettent pas de résoudre tous les problèmes.

Au Cameroun, par exemple, l’étroitesse de la bande passante limite la possibilité d’utiliser le système de visioconférence.

    • «Nous sommes tous les jours confrontés aux problèmes de mauvais débit des connexions et aux coupures de courant», témoigne Danielle Soumanie, responsable de la licence professionnelle en «analyse et conception des systèmes d’information» mise en place par l’Institut africain d’informatique de Yaoundé et suivie par des étudiants de plusieurs pays d’Afrique centrale.
    • Il a d’ailleurs fallu que l’Institut finance l’installation d’une connexion Internet au domicile de chacun des professeurs de ce cursus en ligne : «Nous nous sommes rendu compte que les étudiants se connectaient plutôt en soirée : il fallait donc que les profs puissent répondre à ce moment-là à leurs questions sans devoir aller dans un cybercafé», précise Danielle Soumanie.

Autre facteur limitant : le coût, en moyenne de 2 000 euros.

    • Une somme impossible à débourser pour bon nombre d’étudiants (l’inscription dans une université publique camerounaise coûte 50 000 francs CFA, soit 76 euros) même si elle est moins élevée qu’un an d’études à l’étranger. Quelques organismes accordent des bourses, mais ce n’est pas suffisant.
    • Résultat, «une grande partie des "clients" du e-learning sont des étudiants salariés dont les frais de scolarité sont pris en charge par une entreprise ou une administration», constate Pascal Renaud, chercheur à l’Institut de recherche pour le développement (IRD). Environ 75 % des étudiants suivis par l’AUF sont des adultes exerçant une activité professionnelle. «En terme de formation des jeunes, le e-learning reste marginal, tout du moins en Afrique francophone. Moins de 1% des étudiants semble pouvoir en bénéficier», calcule Pascal Renaud.

Site en rade

Pas question, donc, de compter dessus pour combler les carences des universités africaines en moyens financiers, en infrastructures et en professeurs, conséquences des programmes d’ajustement structurel drastiques prescrits par les institutions financières internationales. «Contrairement à ce que voudraient croire les politiques, il ne permet pas d’accueillir une masse de nouveaux étudiants», estime Pierre-Jean
Loiret, qui coordonne les programmes TIC (technologies de l’information et de la communication) de l’AUF.

«Il est adapté pour des formations de niveau master et parfois licence, pas moins. Et il ne peut toucher que des classes d’une trentaine d’apprenants. Personne ne sait faire du e-learning de masse, sauf peut-être les Chinois», poursuit-il. Présentée comme la réponse à la crise de l’enseignement supérieur, le grand projet d’Université virtuelle africaine, lancé en 1997 avec la Banque mondiale, n’a pas fait long feu : son site est en rade depuis des mois.

Cependant, pour ceux qui veulent se spécialiser, l’e-learning est indéniablement «une solution intéressante vouée à se développer», estime Pascal Renaud.

  • Tout en sachant que certaines disciplines ne sont pas adaptées à ce dispositif. «L’absence de manipulations m’a gêné pour mon diplôme de conseil en génétique, confie Esther Dina Bell. Voir sur un écran l’image d’un caryotype ne remplace pas l’expérience en laboratoire.» D’autres regrettent que les mémoires de fin d’études ne fassent pas systématiquement l’objet d’une soutenance. «Ma sœur a eu un master sans avoir à soutenir son mémoire. Je ne trouve pas cela sérieux», juge un jeune Camerounais.

Il reste aussi à faire pour la reconnaissance de ces diplômes

  • Paule, qui compte s’inscrire en thèse, n’a pas encore réussi à faire reconnaître la validité de son master par l’université de Yaoundé. «Avoir un diplôme d’Oxford au Niger ou au Burkina Faso ne sert à rien, sauf à émigrer, si celui-ci n’est pas pris en compte dans les concours de l’administration», note Pascal Renaud.
  • Il faut aussi convaincre les entrepreneurs de la qualité de ces cursus à distance. «Comment un professeur peut-il suivre correctement un étudiant qui se trouve à des milliers de kilomètres de lui ?», s’interroge ainsi un jeune père de famille pour qui il s’agit de diplômes «au rabais». «Et quand un prof fait cours dans un amphi bondé devant 1 000 étudiants, répond Pierre-Jean Loiret, n’est-ce pas un enseignement au rabais ?»

http://www.liberation.fr/transversales/futur/309465.FR.php
http://www.ecrans.fr/e-tudiants-en-frique,3340.html


samedi 9 février 2008

Notes de visite de ilearning forum 2008

J'ai pu trouver un créneau pour faire un passage rapide au ilearning forum (cf mon article du 7 novembre). De quoi ajouter quelques lignes à ce blog ... ce qui me conduit à des recherches complémentaires pour enrichir de liens utiles au lecteur de ce blog.


Le programme des conférences payantes était alléchant, et certainement très utile pour des praticiens œuvrant dans un environnement favorable, ce qui n'est pas encore le cas pour moi ...


J'ai noté une présentation exposant qui m'a vraiment beaucoup intéressé, par Emmanuelle Villiot-Leclercq et Luca Bisognin (Symetrix/Groupe X-PERTeam) :

L’instrumentation des interactions pour le e-learning participatif.
L’émergence, via le web, de réseaux et d’environnements communautaires fait apparaître de nouveaux territoires pour le e-learning de demain. Quel modèle pouvons-nous proposer pour répondre à ce nouvel enjeu du e-learning participatif ?


Le projet présenté, "Konstellations", est soutenu par Oseo-Anvar, et ouvert à des partenariats. Cette solution technologique vise à :
  • soutenir la création, l’existence et l’évolution de communautés de connaissances dans le domaine du e-learning.
  • favoriser la production, la capitalisation et l’exploitation des connaissances intra et inter communautés (= convergence entre e-learning et knowledge management)
  • favoriser le développement et l’amélioration des compétences des membres de chaque communauté.
  • privilégier la circulation de l’information en favorisant des interactions basées sur la confiance entre les membres d’une communauté et entre les membres de différentes communautés.
Ces thèmes recoupent de très près ceux que je suis dans ma propre activité professionnelle (je les ai évoqués dans des articles de ce blog sur les compétences collaboratives) : les "e-skills" comme objectifs et comme moyens du e-learning et Enseigner et apprendre en ligne : à consommer avec "e-modération"

Une recherche sur Google montre que ces intervenants sont des chercheurs dans le domaine des TICE :
Je rêve donc que mon ministère devienne un partenaire de ce projet !


J'ai aussi assisté à cette autre présentation, du Professeur Bernard Curzi, responsable elearning du Groupe EDHEC :
  • Construire des contenus multimédia interactifs sans passer par une société de production - Retour d’expérience de l’EDHEC – avantages pédagogiques. Il est aujourd’hui possible de construire des contenus multimédia interactifs sans coût excessif. Ces contenus allient son, vidéo et documents synchronisés.
Voir cette présentation et plusieurs autres exemples présentés comme démonstration sur le site de Mediasite
(voir aussi SonicFoundry)

Cet établissement s'appuie sur la solution Blackboard e-Education, qui semble donner toute satisfaction à l'établissement, aux enseignants et aux étudiants. Les cours magistraux sont saisis et rendus accessibles sous une forme "rich media" dans un campus numérique.


Sur le stand Anema, je rencontre Marc Vincent : il a suivi pour l'ADAE le programme des Campus numériques professionnels dans la Fonction Publique lancé en 2002, et a assuré une Assistance à Maîtrise d'ouvrage auprès des responsables de projets. Il m'a communiqué l'an dernier les intéressantes fiches de suivi faites à l'époque (d'une manière générale, il n'y a pas beaucoup de visibilité sur ce qui se passe dans les ministères ...). Il me fait part de ses impressions :
  • les ministères sont moins présents que les années précédentes,
  • les centres de formation sont plus présents.


Sur le stand de KTM-Advance, je découvre des modules intéressants réalisés à la demande de la DPMA du MINEFI, pour un public cible comprenant l'ensemble du personnel du Ministère des Finances :
  • E-formation à la sécurité informatique : réalisation des « gabarits » et évaluations destinés à la mise en ligne par les équipes internes du MINEFI de la mallette sécurité (130 Jours hommes KTM consacrés au projet)
  • Sensibilisation à la sécurité informatique sur le base de saynètes de 1mn de type « caméra café » (110 jours hommes KTM)
  • E-formation et teasing sur le nouveau portail intranet du MINEFI (90 jours hommes KTM)
... il y a aussi des réalisations dans d'autres ministères, ce qui me fait penser qu'une partie de ces réalisations porte sur des sujets communs aux ministères et pourraient utilement être mutualisées.

lundi 4 février 2008

Urgence agenda ! le 28 mars 2008 : 2ème Journée Numérique de Paris Descartes

J'ai donné ma version enthousiaste des premières journées numériques de Paris 5 : "Enseigner et apprendre en milieu nomade". Vous pouvez partager cet enthousiasme en allant à la journée 2008.

Thibaud Chemin [thibaud.chemin@univ-paris5.fr], Coordinateur du projet Apprentissage Nomade de l'Université Paris Descartes (Cellule TICE) m'envoie un message pour m'indiquer que la deuxième édition aura lieu le 28 mars prochain au Centre Universitaire des Saints Pères (bande annonce ici).

Retrouver la mémoire des journées 2007 sur le site de la mediathèque de Paris Descartes, c'est voir immédiatement l'application des procédés présentés pour rendre disponible à tous ce qui n'a été vu que par quelques uns.

Le thème de cette année : "Apprendre et Réussir" : à l'université, avec les TICE.

Au programme (suivre son montage sur la page programme ) :
  • des tables rondes,
  • des conférences techniques :
  • L’université ouverte - l’étudiant au cœur, l’enseignant au centre
  • Apprivoiser le changement
  • Technologie et innovation pédagogique
  • Informatique et qualité
  • des stands de démonstration des projets de l'université et des partenaires...




vendredi 1 février 2008

Vibrations pour le béton

Suite du sujet Retour d'une réunion de chantier (de e-formation) : "Béton armé et eurocodes" ouvert sur ce blog le 7 octobre 2007 : ce chantier a abouti à une inauguration.

Patrick Guiraud m'a invité le 31 janvier pour la présentation du site "BA-Cortex" à des enseignants de lycées techniques, dans le cadre d'un cycle de trois jours de formation sur l'Eurocode Béton.

Cela se passait dans les anciens locaux de l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées (rue des Saint-Pères) : l'amphi Caquot était totalement bondé. 170 enseignants, représentant environ 70 établissements, ont applaudi la présentation de la tranche 1 du site BA-Cortex. Leur motivation : l'eurocode Béton fait partie du programme des enseignements dans les lycées de génie civil à partir de la rentrée 2008. Disposer d'un tel cours en ligne de qualité est pour eux une ressource inappréciable

Etant moi-même ingénieur en génie civil, je ne me représentais pourtant pas le niveau des connaissances de nos lycées. J'ai vu que je connaissais vraiment très peu le monde de l'enseignement technique en Génie Civil (j'ai eu un aperçu très partiel d'un aspect de cet ensemble quand mon fils Claude a fait des études de tailleur de pierre jusqu'au bac pro). J'ai été très intéressé par l'ouverture que me donnait cette auditoire sur l'ampleur de cette branche d'enseignement et sur l'engagement des enseignants à mettre leurs cours au meilleur niveau.

J'ai ainsi véritablement touché du doigt des indicateurs de succès de ce projet UNIT (il répond à une demande réelle d'un nombre important d'utilisateurs, il mobilise les meilleurs experts), et rattaché cette réussite aux conditions du montage du projet, que j'ai présentées précédemment: demande professionnelle avérée par le portage de Cimbéton, qualité scientifique contrôlée (lien avec l'Ecole Française du Béton, recours aux experts nationaux), équipe-projet multi-établissements, ...

En réunion, nous avons ensuite échangé sur la suite du projet : comment
  • recueillir les observations des enseignants / des étudiants qui seront utilisateurs du site ?
  • constituer une banque d'exercices à partir de leurs contributions ?
  • proposer des parcours-type dans ces contenus (trop) complets (par exemple : saisir des exemples de parcours commenté à l'occasion de présentations faites par les auteurs de BA-Cortex ?)
Plus délicat : on peut prévoir qu'il y aura un besoin de Foires aux Questions sur tel ou tel point de cet Eurocode ... comment y répondre ? on risque d'être débordé, et, de plus, il y a un risque que des praticiens participant à des ouvrages s'en servent pour demander des arbitrages engageant une responsabilité juridique sur des points en conflit entre BET, entreprise, contrôleur technique, ...